Fonctionnaires : François Fillon mise toujours sur 30.000 départs en 2009

Le Premier ministre mise toujours sur un gel des dépenses publiques et le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux, soit 30.000 départs en 2009. Il a maintenu ses prévisions de croissance pour cette année, entre 1,7% et 2%, malgré un contexte économique difficile.

Malgré les inquiétudes autour de la crise économique, le gouvernement français reste confiant dans ses prévisions de croissance pour 2008. Ainsi, le Premier ministre François Fillon a-t-il confirmé ce mercredi l'objectif de 1,7% à 2% de progression du PIB cette année.

Sur les ondes de RTL, le chef du gouvernement a estimé que l'économie française, qui résiste "plutôt bien" dans un contexte international difficile, devrait dégager comme prévu une croissance d'au moins 1,7% cette année.

"Nous avons déjà un acquis de croissance qui nous donne l'assurance d'avoir au moins 1,5% de croissance. Entre 1,5 et 1,7, la différence est extrêmement minime", a analysé le Premier ministre, ajoutant que "l'expérience de l'année 2007 me laisse penser que nous pouvons, avec les réformes que nous sommes en train de faire, obtenir une croissance d'au moins 1,7%".

Autre confirmation ce matin dans les propos du Premier ministre: le gel des dépenses de l'Etat et le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. "En 2009, on prépare le budget sur la base d'au moins 30.000 non-remplacements de fonctionnaires partant à la retraite", a-t-il ainsi déclaré.

Il a confirmé par ailleurs le chiffre de 13.500 non remplacements dans l'Education nationale annoncé par la ministre Xavier Darcos dans le journal Libération. "C'est le chiffre sur lequel on s'est mis d'accord ensemble, ça ne fait pas un sur deux d'ailleurs parce que l'Education nationale a des contraintes particulières".

"On est en déficit depuis 34 ans: si on veut sortir de ce déficit il y a deux façons de le faire: soit avec un plan de rigueur (...) ou il y a une autre solution, celle que nous avons choisie: on fait des réformes structurelles", s'est justifié le Premier ministre.

Interrogé lui sur LCI, le ministre du Budget et de la Fonction Publique Eric Woerth a déclaré que les 30.000 suppressions de postes dans la Fonction publique prévus en 2009 approchaient l'objectif gouvernemental et souligné que "c'est plus que jamais". "L'idée, c'est que bien sûr ce soit respecté durant le quinquennat, mais c'est beaucoup plus que cela n'a jamais été fait", a-t-il ajouté et cela se fait "par le non remplacement de personnes partant à la retraite: on ne met évidemment personne à la porte". En outre, "cela ne se fait pas au détriment du service public, ni des fonctionnaires puisqu'on renvoie 50% de l'économie réalisée sur des mesures financières catégorielles" les concernant, a ajouté le ministre.

Enfin, sur le dossier très épineux de la réforme de l'audiovisuel public, François Fillon a minimisé la polémique sur les propos de Patrick de Carolis, président de France Télévisions qui a critiqué ouvertement les idées de Nicolas Sarkozy. "Patrick de Carolis s'est exprimé avec franchise, le président de la république aussi" et "ce qui est important dans cette affaire, c'est qu'il y ait un vrai débat autour du service public de la télévision, alors qu'avant il n'y en avait pas", a déclaré le Premier ministre.

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