Une semaine marquée par les records du pétrole, les aléas du secteur financier et le nouveau maillot de l'équipe de France de football

A la une de l'actualité cette semaine, le baril de brut qui a dépassé la barre des 100 puis des 101 dollars, les résultats contrastés de la Société Générale et de BNP Paribas, les difficultés de KKR et de Northern Rock face à la crise financière.

A Londres, à New York et en Asie, les cours du pétrole ont battu les records établis début janvier.

LE BARIL DE BRUT FRANCHIT LA BARRE DES 101 DOLLARS

Le cours du baril de pétrole brut a atteint jeudi à New York les 101,32 dollars, un nouveau record. Cette envolée du prix de l'or noir, qui a démarré en début de semaine, est entretenue par des mouvements spéculatifs. Plusieurs évènements ont certes alimenté l'inquiétude des marchés. A cause d'un différend entre l'américain ExxonMobil et la Compagnie publique vénézuélienne (PDVSA), Hugo Chavez, le président du Venezuela a menacé d'interrompre les livraisons de brut aux Etats-Unis. Par ailleurs, une explosion a détruit lundi une raffinerie au Texas. Enfin, la production de pétrole au Nigeria continue d'être perturbée par les attaques du Mouvement d'émancipation du Delta du Niger et de bandes armées.

Cependant, d'après les analystes, ces difficultés ne risquent pas de provoquer de rupture d'approvisionnements. Avec l'arrivée du printemps et le ralentissement économique qui se profile aux Etats-Unis et en Europe, la demande d'énergie tend à diminuer. Le département américain de l'énergie a en outre révélé jeudi que les réserves de brut de l'Oncle Sam se reconstituaient rapidement.

Ce sont les spéculations autour d'une prochaine baisse de la production de l'Opep (organisation des pays exportateurs de pétrole) qui ont contribué à tirer les cours vers le haut. Le cartel qui représente plus de 40% de l'offre mondiale de pétrole doit se réunir le 5 mars prochain. Certains experts estiment que l'Opep pourrait décider de baisser sa production pour maintenir les prix à niveau élevé. D'après le président du cartel, l'algérien Chakib Khelil, cette éventualité n'est pas à exclure. "La production ne va pas augmenter, elle va diminuer ou rester stable" indiquait-il lundi.

BNP PARIBAS CONFIRME SA VIGUEUR FACE A UNE SOCIETE GENERALE EN DIFFICULTE

BNP Paribas a réalisé en 2007 un bénéfice net de 7,8 milliards d'euros, soit la "meilleure performance de son histoire". La banque s'est réjouie mercredi de ses résultats record obtenus malgré la crise des subprimes (qui lui aura coûté 1,2 milliards d'euros en 2007). Malgré sa bonne forme, BNP Paribas ne devrait pas lancer prochainement d'offre sur la Société Générale. Baudoin Prot, le directeur général de la banque de la rue d'Antin, a laissé entendre mercredi qu'il attendait que toutes les conséquences de la perte de trading (révélée fin janvier) soient tirées au clair avant de se prononcer.

La Société Générale se trouve pourtant en très mauvaise posture. La banque de Daniel Bouton a présenté jeudi un résultat net pour 2007 de 947 millions, en recul de 82% par rapport à 2006. Par ailleurs, le comité spécial de la Société Générale, chargé d'enquêter sur la "fraude" présumée commise par Jérôme Kerviel, a pointé des défaillances dans le système de gestion des risques. Dans son rapport d'étape publié mercredi, le groupe observe que les activités du trader ont déclenché 75 alertes en 2007 sans pour autant que la direction de la banque ait été alarmée.

DE NOMBREUX ETABLISSEMENTS FINANCIERS SONT TOUJOURS EN DIFFICULTE A CAUSE DE LA CRISE DU SUBPRIME

A cause de la crise des crédits hypothécaires à risque, le fonds d'investissements américain KKR (pour Kohlberg, Kravis & Roberts) peine à s'acquitter de ses dettes. D'après un document de la SEC (autorité de régulation des marchés financiers aux Etats-Unis) dévoilé mercredi, sa filiale KKR Financial Holding a dû reporter le remboursement d'obligations adossées à des prêts immobiliers. KKR, qui a promis d'honorer son contrat le 3 mars prochain (au lieu du 15 février dernier), négocie avec ses créanciers pour un rééchelonnement de sa dette.

En Angleterre, le gouvernement a décidé de nationaliser Northern Rock pour lui éviter la faillite. Le Trésor britannique a annoncé vendredi avoir acquis la totalité du capital de la banque spécialiste du crédit immobilier. Northern Rock, en difficulté depuis septembre dernier, a dû emprunter plus de 25 millions de livres à la Banque d'Angleterre. Plusieurs repreneurs s'étaient proposés pour racheter la banque mais le gouvernement a jugé leurs offres insuffisantes.

En Allemagne, Dresdner Bank a publié jeudi un bénéfice net annuel en recul de 59%, à 366 millions. La banque a en outre annoncé qu'elle allait devoir se porter garante de l'un de ses véhicules d'investissements très exposé à la crise des subprimes. Ces déboires n'ont cependant pas empêché sa maison-mère, le géant de l'assurance Allianz, de réaliser en 2007 un bénéfice net record de 7,96 milliards d'euros.

NICOLAS SARKOZY INSTALLE LA "COMMISSION POUR LA NOUVELLE TELEVISION PUBLIQUE"

Le président de la République a constitué mardi une commission chargée de réfléchir aux modalités de la suppression de la publicité sur les chaînes de télévision publiques. La "Commission pour la nouvelle télévision publique" compte 28 membres parmi lesquels les ministres Christine Lagarde et Christine Albanel, le producteur Jacques Chancel, le directeur de Dailymotion Martin Rogard... Elle est présidée par le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Coppé. Nicolas Sarkozy a demandé à ce groupe d'étudier deux schémas possibles. Le premier consisterait à supprimer intégralement la publicité sur les chaînes de France Télévision à partir du 1er janvier 2009. Le deuxième impliquerait un arrêt progressif de la publicité. Cette commission doit remettre son rapport au chef de l'Etat à la fin du mois de mai.

NIKE HABILLERA LES "BLEUS" A PARTIR DE 2011

Le fabricant américain d'article de sport a remporté vendredi l'appel d'offre lancé par la Fédération française de football (FFF) contre son rival allemand Adidas. Pour la période 2001-2018, les maillots de l'équipe de France de football seront donc estampillés Nike. La marque à la virgule devra verser 42,6 millions d'euros par an à la FFF, ainsi que 2,5 millions d'euros par saison de dotations à l'équipement et des primes en fonction de ses résultats. Un record mondial ! D'ailleurs, Jean-Pierre Escalettes, le président de la FFF, a confié vendredi : "c'est l'aspect financier qui a fait la différence". Adidas parrainait l'équipe de France depuis 1972.

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