Placer la France dans les premiers rangs du monde numérique: telle est est l'ambition affichée par Eric Besson, secrétaire d'Etat chargé notamment du développement de l'économie numérique. Et les Assises du numérique qu'il vient de lancer ce jeudi pour un mois, devraient en fixer les grandes lignes dans un plan, soumis ensuite à concertation avant sa publication fin juillet 2008, pour une mise en oeuvre prévue à la rentrée. "Notre objectif est clair, simple, identifié: nous voulons développer le numérique. Nous voulons multiplier les connexions, tisser les réseaux, développer les contenus, diversifier les usages", a-t-il déclaré en préambule.

Son plan, qui prévoit globalement le développement de l'économie numérique à horizon 2012, sera élaboré avec l'ensemble des acteurs du numérique, publics, associatifs et privés(Commission européenne, Parlement, Alcatel-Lucent, Bull, IBM, Microsoft, Ericsson, Orange, SFR, TDF,...). Plusieurs ateliers vont ainsi se succéder à Paris, en régions et sur Internet autour des thèmes tels que "Les enjeux du très haut débit (THD)", "Les TIC (technologies de l'information et de la communication, NDLR), levier de croissance et de compétitivité", "Sensibilisation des TPE aux nouveaux usages", "Recherche sur Internet, il n'y a pas que Google!", "E-commerce, comment vendre sur Internet?", "Coopération contre la cybercriminalité", "Télévision Mobile Personnelle", etc. Ces sujets tant économiques que sociaux et culturels seront regroupés dans quatre volets principaux (Réseaux, Contenus, Usages et Gouvernance).

L'objectif décrit par Eric Besson est de parvenir à "faire de la France une puissance numérique, à l'égal des économies les plus dynamiques de notre planète". Il s'agit également de rattraper le retard de la France en matière de technologies numériques. Alors que celles-ci représentent déjà un quart de la croissance mondiale, l'investissement européen dans ce domaine est toutefois deux fois moindre que celui des Etats-Unis. Et la France, en dépit de son potentiel, se situe encore au-dessous de la moyenne européenne.

Un site Internet vient même d'être ouvert (voir le lien dans la rubrique "pour aller plus loin") afin de recueillir toutes les idées et suggestions.