Credit Suisse en perte après plus de 5,3 milliards de francs suisses de dépréciations

La deuxième banque helvétique a enregistré au premier trimestre une perte nette de 2,148 milliards de francs suisses (1,33 milliard d'euros), contre un bénéfice net de 2,7 milliards un an plus tôt, en raison de nouvelles dépréciations d'actifs portées à 5,3 milliards.

Credit Suisse a dû revoir à la hausse ses dépréciations d'actifs, portant les ajustements pour les trois premiers mois à 5,3 milliards, contre 1,68 milliards annoncés en mars. Du coup, la deuxième banque helvétique a enregistré au premier trimestre une perte nette de 2,148 milliards de francs suisses, contre un bénéfice net de 2,7 milliards un an plus tôt. Au total, depuis le début de la crise des crédits hypothécaires américains l'été dernier, l'établissement helvétique a dû déprécier 8,5 milliards de francs suisses (5,3 milliards d'euros).

Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une perte nette de 857 millions de francs. Crédit suisse avait averti fin mars qu'il ne s'attendait pas à être rentable au premier trimestre en raison d'un mois de mars plus difficile que les deux précédents. La banque a déjà inscrit des dépréciations de 2,86 milliards en plus des deux milliards dévoilés fin 2007. Elle a indiqué ce jeudi dans son communiqué que les conditions de marché s'étaient détériorées durant le premier trimestre.

"Nos résultats au premier trimestre sont clairement insatisfaisants", a concédé le directeur général Brady Dougan, cité dans un communiqué. La banque a "substantiellement réduit (son) exposition dans les secteurs affectés", la plupart de ses activités ayant enregistré de bonnes performances, a souligné Brady Dougan. Selon le directeur général, "Credit Suisse reste bien positionné dans un environnement extrêmement difficile", qui a vu son concurrent et compatriote UBS déprécier plus de 37 milliards de dollars.

Le produit net bancaire (équivalent au chiffre d'affaires) de Credit Suisse a reculé de 72% à 3 milliards, tandis que l'afflux net d'argent frais a progressé de 17,1 milliards. La banque d'investissement a largement contribué à faire virer les comptes de la banque dans le rouge, avec une perte avant impôts de 3,46 milliards sur les trois premiers mois, après un bénéfice de 1,99 milliard à la même période de l'exercice précédent.

La gestion de fortune a généré un afflux de nouveaux capitaux de 13,5 milliards, en hausse de 6% sur un an, tandis que la gestion d'afflux a enregistré un reflux net de 20,2 milliards.

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