Comment choisir son MBA ?

Pas facile de trouver le bon MBA dans plus de 500 programmes proposés dans le monde entier. Avant d'arrêter son choix, voici les quatre bonnes questions à se poser.

1. "Full-time" ou "part-time" ?

Suivre un MBA à temps plein ("full time") nécessite généralement de démissionner de son emploi et demander une année sabatique pour se consacrer uniquement à ses études pendant un à deux ans, suivant les programmes. Cette formule est intéressante pour ceux qui envisagent le retour sur les bancs de l'école comme un moyen de donner une forte accélération à sa carrière et ambitionnent de changer d'orientation professionnelle.

Choisir en revanche un MBA à temps partiel ("part time") permet de se former en deux ans tout en continuant son activité professionnelle. Le risque est plus limité mais les chances de reconversion aussi : cette formule s'adresse davantage à des candidats qui souhaitent évoluer en devenant par exemple directeur d'une division ou d'un département dans lequel ils ont déjà fait leurs preuves à un niveau moindre de responsabilité.

2. En France ou à l'étranger ?

S'engager dans un MBA à l'étranger permet de s'initier au travail en équipe dans un environnement multiculturel, ce qui est ensuite apprécié par les recruteurs. S'expatrier dans un pays donné peut aussi être un moyen de décrocher un poste sur place. Reste que les coûts sont généralement plus élevés, surtout si on opte pour un programme américain de deux années où les frais de séjour s'ajoutent au prix du MBA lui-même (voir notre article de demain, vendredi 16 mai).

Du coup, nombre de candidats se rabattent sur les programmes français. Dans ce cas, il convient de bien regarder que ceux-ci accueillent des publics diversifiés tant en matière d'expérience professionnelle préalable que de nationalité.

Le cadre peut aussi combiner les deux approches en s'orientant vers les programmes nationaux qui prévoient des échanges de plusieurs mois avec des établissements étrangers et débouchent parfois sur des doubles diplômes.

Cette diversité, notamment en termes de provenance géographique, est généralement moindre dans les cursus à temps partiels, fréquentés par des cadres exerçant à proximité de l'école. Dans ce cas, mieux vaut s'orienter vers les programmes prévoyant des séminaires hors des frontières en étudiant bien le cursus afin d'éviter les séjours touristiques.

3. Généraliste ou spécialisé ?

Pour les puristes, un MBA est forcément généraliste. Il offre plus de perspectives et n'empêche pas totalement de donner une coloration particulière à son cursus. Certains prévoient en effet la possibilité de choisir des options pour se perfectionner dans un domaine (Grenoble école de management, ESCP-EAP...). D'autres ouvrent plus facilement les portes d'établissements financiers (London Business School, Columbia...), de services marketing (Kellog) ou d'entreprises industrielles (HEC). Mais les MBA spécialisés ont aujourd'hui le vent en poupe. Comme les généralistes, ils permettent d'acquérir une vision globale de l'entreprise mais toutes les études de cas se rapportent à un secteur d'activité (aéronautique, conseil, systèmes d'information...). C'est un bon tremplin pour ceux qui ont déjà une connaissance d'un secteur donné et souhaitent y poursuivre leur carrière.

4. Comment lire les classements ?

C'est après avoir répondu à ces questions - et non avant - que l'on peut s'intéresser aux classements publiés principalement dans la presse anglo-saxonne. Chacun affiche leurs spécificités. Celui du Wall Street Journal s'appuie sur les avis des recruteurs, celui de The Economist reflète l'opinion des diplômés, celui du Financial Times repose sur plusieurs critères (salaires à la sortie, pourcentage d'augmentation par rapport à son salaire de départ, poids de la recherche dans les institutions...). Leur intérêt : mesurer la notoriété internationale des différents programmes. Une information intéressante si son objectif est de faire une carrière internationale ou de poser sa candidature auprès des grands recruteurs traditionnels de MBA (Banques d'affaires, cabinets de conseil en stratégie..). Dans tous les cas, ces données doivent être analysées avec précaution.

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