Bridgestone joue la transparence. Le premier groupe de pneumatiques japonais annonce son retrait du marché des tuyaux pétroliers après avoir découvert des paiements indus à des agents étrangers lors d'une enquête interne conduite à la suite de soupçons de cartel. "Des paiements indus à des agents étrangers ont été découverts lors d'une enquête interne menée par des conseillers juridiques extérieurs", explique Bridgestone dans un communiqué. "Tout ou partie de ces paiements ont pu être alloués à des personnels gouvernementaux étrangers", ajoute le groupe.

Ces faits "constituent une grave violation de nos règles", souligne Bridgestone, précisant que le groupe était prêt à coopérer pleinement avec la justice à laquelle les éléments de son enquête interne ont été communiqués. "Nos investigations se poursuivent et peuvent s'étendre", y compris à d'autres activités de produits industriels que les tuyaux pétroliers, a par ailleurs complété Bridgestone.

Face à ces faits, le groupe japonais a décidé de "ne plus accepter de commandes de tuyaux pétroliers", de quitter ce marché, tout en continuant d'offrir les services afférents aux actuels utilisateurs de ses produits. Le groupe s'engage en outre à prendre de sévères mesures pour mieux encadrer ses équipes de ventes et pour faire comprendre à ses salariés que "la violation des règles n'entraîne pas seulement d'importants dommages pour l'entreprise, mais est aussi passible de sanctions individuelles sévères".

Depuis mai 2007, Bridgestone, à l'instar d'autres firmes concurrentes, est l'objet d'investigations de la part des autorités mondiales de la concurrence qui subodorent des ententes sur les prix dans ce secteur.