Le bilan énergétique des logements devient un argument de vente

A été signée aujourd'hui une convention entre le gouvernement et les professionnels de l'immobilier. Ceux-ci s'engagent à mettre en valeur la performance énergétique des logements qu'ils vendent.

Qu'on ne s'y trompe pas. La signature, aujourd'hui, entre le gouvernement et les professionnels de l'immobilier d'une convention par laquelle ces derniers s'engagent à mettre en valeur la performance énergétique des logements qu'ils vendent n'est pas qu'un gadget. Cette convention qui prévoit que chaque logement mis en vente, le sera accompagné d'un bilan affichant sa facture énergétique annuelle et les émissions en gaz à effet de serre qu'elle génère, n'est que la première manifestation de ce qui deviendra dans quelques années obligatoire et surtout un argument de vente. Donc de prix.

Pour l'heure la convention n'est "qu'incitative". "Cela doit permettre qu'un particulier intègre dans le prix de la négociation la qualité thermique du logement", a expliqué la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, lors de la signature du document dans une agence immobilière parisienne.

Mais, face à une situation de pénurie de logement, comment s'assurer que cet "étiquetage", qui n'est pas obligatoire, soit largement appliqué et modifie les comportements du marché en profondeur ? C'est une vraie question et la secrétaire d'Etat a déjà la réponse. "Pour le moment, on est dans l'incitation, mais, à terme, la logique, c'est que le non-affichage soit sanctionné", a souligné Mme Kosciusko-Morizet. Voilà qui incitera les professionnels à accoler au plus vite à leurs annonces, la grille énergétique de différentes couleurs et échelonnée de A à G (A=économe en énergie ; G= très énergivore) et semblable à celle que les vendeurs d'électroménager apposent actuellement sur leurs appareils.

Aujourd'hui simple information non obligatoire, l'étiquette énergie des logements deviendra dans quelques années sans doute un véritable argument de vente. Il faudra "quelques années" pour que le bilan énergétique d'un bien immobilier devienne un critère déterminant reconnaît Jean-Fabrice Mathieu, directeur général du site de petites annonces en ligne SeLoger.com.

Mais lorsque les prix du pétrole du gaz, et des énergie fossiles en général auront définitivement atteint des sommets, "une maison fonctionnant à l'énergie renouvelable aura une très forte cote, ne serait-ce que par la faiblesse de sa facture de chauffage et d'eau chaude" renchérit un agent immobilier. En somme "investir aujourd'hui dans du solaire ou de la basse consommation énergétique, c'est investir pour l'avenir", conclut-il.

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