Le bénéfice net au premier trimestre de Deutsche Post a baissé de 18,4% sur un an à 407 millions d'euros, selon un communiqué mercredi. Les anlystes interrogés par Thomson Financial News attendaient un bénéfice plus important de 454,67 millions. Le chiffre d'affaires a au contraire augmenté de 1,8% à 15,75 milliards d'euros. La hausse aurait atteint 6% sans effets de change négatifs, selon Deutsche Post.

Le bénéfice d'exploitation (Ebit) a atteint 851 millions d'euros, en baisse de 14,7%. Les analystes espéraient 939,7 millions. L'Ebit avant effets exceptionnels a en revanche augmenté de 6,4%, à environ 1 milliard d'euros. "Au vu du nombre moins important de jours travaillés et de l'assombrissement de la conjoncture, le premier trimestre a été très satisfaisant", a commenté le directeur financier John Allan, cité dans le communiqué. Le groupe a maintenu ses objectifs d'un Ebit avant exceptionnels de 4,2 milliards d'euros cette année, puis 4,7 milliards l'an prochain.

Dans le détail, la division Courrier, la plus touchée par les effets de calendrier, a vu son chiffre d'affaires trimestriel baisser de 1,4% à 3,9 milliards d'euros et son Ebit reculer de 9,2% à 599 millions d'euros. La division Express a une nouvelle fois souffert des contre-performances chroniques de cette activité aux Etats-Unis, affichant une baisse de 32% de son Ebit à 21 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a augmenté de 1% à 3,4 milliards, ralenti par l'euro fort car cette division réalise plus de la moitié de son activité hors de la zone euro.
La division Logistique a vu son chiffre d'affaires stagner à 6,2 milliards d'euros, pour un Ebit en baisse de 13,9% à 173 millions d'euros à cause d'effets exceptionnels, en particulier une cession ayant gonflé le bénéfice en 2007.

La division services financiers, composée pour l'essentiel de la Postbank, encore détenue à un peu plus de la moitié, a augmenté son chiffre d'affaires de 11,4% à 2,8 milliards d'euros. Mais l'Ebit a chuté de 22% à 190 millions d'euros à cause de la crise financière.