Fortis : la crise des "subprimes" pèse sur les comptes

Le groupe belgo-néerlandais de banque et assurances a connu un nouveau trimestre difficile en raison de la crise des marchés financiers. Fortis a dégagé un bénéfice net de 808 millions d'euros, en baisse de 31% par rapport au premier trimestre 2007.

Le groupe belgo-néerlandais de banque et assurances Fortis a connu un nouveau trimestre difficile en raison de la crise des marchés financiers. Son bénéfice net marque un nouveau recul à 808 millions d'euros, en baisse de 31% par rapport au premier trimestre 2007.

Le groupe a annoncé mardi que la crise des "subprimes" avait encore provoqué une perte de 380 millions d'euros. Ce résultat est inférieur aux prévisions des analystes, qui tablaient sur un bénéfice compris entre 953 millions et 1,141 milliard d'euros.

"Le contexte économique demeure extrêmement difficile, comme en témoigne la nouvelle détérioration des marchés financiers au cours de la seconde moitié du mois de mars 2008", a commenté le PDG du groupe, Jean-Paul Votron, cité dans un communiqué. "S'il est indéniable que l'économie américaine souffre, il est encore trop tôt pour prédire l'impact de la crise sur les autres économies et, partant, sur l'activité commerciale", a-t-il ajouté: "Nous pensons que l'environnement va rester volatil dans un proche avenir".

Le bénéfice de la division Banque a chuté de 903 à 721 millions d'euros, alors que les estimations tablaient sur une fourchette de 709 à 918 millions d'euros. Le secteur "Assurance" a enregistré un bénéfice de 219 millions d'euros, contre 352 millions au premier trimestre 2007, face à des prévisions tablant sur une fourchette entre 282 et 417 millions d'euros.

Jean-Paul Votron assure, par ailleurs, que l'intégration des activités de gestion d'actifs d'ABN Amro, que Fortis a reprise en rachetant la première banque néerlandaise avec un consortium conduit par Royal Bank of Scotland, se déroulait "selon le calendrier prévu". Il ajoute aussi que Fortis avait "réalisé de bonnes avancées" concernant la cession annoncée de certaines activités d'ABN Amro aux Pays-Bas, afin de répondre aux exigences de la Commission européenne.

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