Pire est la crise et plus ils gagnent: les cent courtiers qui ont rencontré le plus de succès en 2007 ont amassé à eux tous plus de 30 milliards de dollars de rémunération sur l'année, selon le magazine Trader Monthly, qui a publié en fin de semaine son classement annuel des gérants les mieux rémunérés au monde. En hausse d'un quart par rapport à 2006, les 30,36 milliards de dollars gagnés représentent un montant record pour ce classement, qui en est à sa cinquième édition.

John Paulson, patron du fonds d'investissement Paulson & Co (dans lequel travaille le très médiatique ancien président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan), empoche le jackpot avec une rémunération estimée à 3 milliards de dollars. Fait intéressant: son ex-employeur dans les années 1980 a été la banque Bear Stearns, victime retentissante de la crise des "subprime" et qui a due être sauvée par les pouvoirs publics.

La débâcle des secteurs immobiliers et bancaires, qui pourrait coûter 400 milliards de dollars aux banques d'après le Fonds monétaire international (FMI), a également été une aubaine pour Phil Falcone. Les revenus de cet ancien de Barclays Capital, qui dirige désormais le fonds Harbinger Capital Partners, sont estimés à 1,75 milliard de dollars. Il arrive à égalité avec Jim Simons de Renaissance Technologies, tandis que Steve Cohen, de SAC Capital Advisors, et Ken Griffin, de Citadel Investment, auraient touché des revenus estimés à 1,25 milliard chacun.

Le lauréat du Top 100 de Trader Monthly de l'an dernier, John Arnold (Centaurus Energy), 34 ans, est redescendu à la quatorzième place, avec un gain de 450 millions de dollars pour cet ancien d'Enron.