Le pétrole a poursuivi son reflux ce lundi en début de journée, toujours sur fond de forte volatilité. Les cours du brut léger américain se négociaient sous les 89 dollars le baril. A l'ouverture, il perdait 52 cents, soit 0,58% à 88,44 dollars le baril. Depuis son plus haut, atteint à 100,09 dollars le baril le 3 janvier dernier, l'or noir a ainsi perdu plus de 10%. De son côté, le Brent de la mer du Nord se négociait autour de 89,09 dollars le baril.

Les prix du brut sont ensuite repartis légèrement à la hausse pour se situer autour des 90 dollars, notamment après la femerture d'un canal pour les tankers menant à l'un des plus gros centres pétroliers aux Etats-Unis, en raison de problèmes météorologiques.

Outre les tensions géopolitiques, le prix du baril reste essentiellement guidé par les inquiétudes des investisseurs de voir la demande mondiale d'hydrocarbures entamée par la possible récession aux Etats-Unis. Vendredi déjà, les chiffres de l'emploi américain, en fort repli, avaient eu un impact dépressif sur les cours du brut. Dans la foulée de leur publication, le baril avait perdu deux dollars.

En outre, ces craintes interviennent alors que l'Opep a décidé de maintenir inchangée sa production, à 29,67 millions de barils par jour. Une décision qui, même si elle n'a pas eu d'impact sur les marchés - car anticipée depuis longtemps déjà - contribue à faire évoluer le marché à la baisse. En effet, l'Opep ne devrait pas discuter d'une augmentation de sa production de pétrole avant mars, lors de sa réunion ministérielle. Selon le président du cartel, Chakib Khelil, l'augmentation de la demande de pétrole pourrait effectivement être moindre que prévu compte tenu du contexte aux Etats-Unis, même si l'affaiblissement du dollar contre euro pourrait toutefois continuer de soutenir les cours.