Grève de la CGT dans les ports : le mouvement est suspendu à Marseille

Le syndicat a appelé à un arrêt de travail de 24 heures ce mercredi pour protester contre la réforme gouvernementale. Une réunion était prévue à Paris dans l'après-midi avec le médiateur et le patronat.

La CGT a suspendu ce mercredi à la mi-journée l'action qu'elle menait depuis le matin dans le ports de Marseille-Fos dans l'attente de la réunion sur la réforme portuaire prévue à Paris dans l'après-midi, en présence du médiateur et du patronat du secteur, a constaté l'AFP.

L'activité était perturbée dans plusieurs ports ce mercredi du fait de la grève nationale à l'appel de la fédération CGT des ports et docks, qui conteste le transfert au secteur privé du personnel et d'une partie de l'outillage des ports, appartenant actuellement au public, prévu par le projet de réforme gouvernementale.

Au Havre, le mouvement a surtout perturbé l'activité des conteneurs, les terminaux pétroliers fonctionnant normalement. A Marseille-Fos, l'activité des bassins était arrêtée pendant toute la matinée et les grévistes avaient installé des barrages filtrants sur les terminaux à conteneurs. Les terminaux pétrole, vracs solides et la réparation navale ont également été arrêtés. Des manifestations, dépôts de motions et autres actions sont également prévues dans les cinq autres ports autonomes: Dunkerque, Rouen, Nantes-Saint-Nazaire, La Rochelle et Bordeaux.

Par cette grève de 24 heures la CGT, majoritaire dans le secteur, veut "sanctionner" le "manque de clarté" et "l'incohérence" de ce projet. "L'esprit de responsabilité et la conscience claire de l'intérêt général ne reçoivent pas l'écho attendu du secrétaire d'Etat aux Transports", Dominique Bussereau, déplore la CGT. Selon ce syndicat, les travailleurs portuaires "veulent rester liés par contrat de travail aux établissements publics" que sont les ports autonomes.

La CGT veut peser sur les négociations avec le gouvernement avant le dépôt du projet de loi au parlement au printemps. Une nouvelle table ronde est prévue début avril au cours de laquelle doivent être présentées les grandes lignes de la réforme.

"Au départ il s'agissait de transférer les conducteurs de portiques au privé mais ajourd'hui on demande aux entreprises d'intégrer des personnels administratifs notamment qui n'ont rien à voir avec la manutention", a déclaré à l'AFP Michel Catelain, secrétaire général adjoint de la CGT des dokers du Havre.

Outre le transfert au privé des personnels et des outillages, la réforme des ports prévoit également une reprise des investissements de l'Etat et une modification de la gouvernance des ports (élargissement de la place des collectivités locales dans les conseils d'administration notamment).

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