Le cours de Bourse de la filiale commune des Banques Populaires et des Caisses d'Épargne n'en finit pas de dégringoler. Ce mardi, il a perdu encore 2,97% pour passer sous les 7 euros, à 6,84 euros. Son cours a dévissé de près de 20% au cours des trois dernières séances et de plus de 30 % en un mois.

D'après les informations de la Tribune, la banque a laissé entendre à plusieurs analystes que l'apport d'un milliard d'euros reçu la semaine dernière par les Banques populaires et les Caisses d'Epargne couvrirait pour l'essentiel d'importantes dépréciations d'actifs liées à son exposition aux rehausseurs de crédit.

Plusieurs analystes s'attendent donc à ce que Natixis passe de nouvelles dépréciations sur ces rehausseurs. Leurs pronostics s'élèvent à 900 millions d'euros, voire à 1 milliard. De fait, les nouveaux ajustements de valeurs attendus devraient entrainer les comptes au rouge au deuxième trimestre. Les analystes de Credit Suisse évoquent un montant de 600 millions d'euros après impôts.

Dans la perspective de ces nouvelles pertes - Natixis était déjà dans le rouge au quatrième trimestre 2007 -, le marché s'interroge aussi sur la nécessité d'une augmentation de capital. Ne serait-ce que pour rembourser les avances de ses deux actionnaires qui s'élèvent désormais à 2,5 milliards d'euros après le milliard supplémentaire (500 millions chacun) qu'ils viennent de lui apporter. La banque a déjà procédé à l'émission de 850 millions d'euros de titres hybrides en mars et avril. Pour le moment, "l'augmentation de capital n'est pas la solution privilégiée", explique Natixis. Cette option existe néanmoins. Mais elle pourrait être arbitrée avec des cessions d'actifs, selon une source proche.