Après une bonne année 2006, où il avait reculé de 4,4%, le nombre des défaillances d'entreprises en France a augmenté de 2,7% en 2007, avec plus de 48.900 cas enregistrés entre décembre 2006 et le 30 novembre 2007, soit la hausse la plus élevée depuis 2003, selon une étude publiée ce mardi par Euler Hermes.

Au surplus, "les chiffres et les évolutions pour l'ensemble de l'année 2007 sont susceptibles d'être révisés à la hausse (entre 3% et 5% par rapport à 2006 avec plus de 49.000 cas)", en raison de perturbations dans la collecte des chiffres à la fin de l'année, précise l'étude.

Parmi les facteurs qui ont contribué à l'augmentation des défaillances, Euler Hermes cite d'abord "le manque de vigueur de l'activité qui a limité la croissance du PIB en 2007 (1,9%), et des hausses de coûts de production difficiles à répercuter intégralement en aval, et notamment à l'exportation". Le durcissement des conditions de financement pour les entreprises en raison de la crise financière est également mis en avant par Euler Hermes.

"Enfin, l'explosion des créations d'entreprises des cinq dernières années a contribué à gonfler les statistiques des défaillances", souligne l'étude. En 2007, plus de la moitié des procédures collectives ont concerné des entreprises de moins de cinq ans d'ancienneté, et plus de la moitié des entreprises défaillantes n'employaient aucun salarié.

Le regain de "sinistralité" concerne essentiellement les "micro entreprises" (+7% de défaillances pour les entreprises sans aucun salarié), plus particulièrement dans la construction et les services, "secteur où les petites entreprises souvent de création récente et sans salarié ont une forte représentation".

Les grandes entreprises ont quant à elles été davantage épargnées en 2007, avec 126 défaillances (chiffre provisoire) d'entreprises réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 15 millions d'euros, contre 165 défaillances en 2006.