L'information a été révélée ce lundi matin par le Wall Street journal. General Motors (GM), leader mondial de l'automobile, pourrait supprimer plusieurs milliers d'emplois de cadres. Parmi les autres options envisagées, l'arrêt ou la cession de plusieurs des marque possédées par GM, dont Buick, Saturne et Saab. Le constructeur a déjà annoncé qu'il envisageait la vente de sa marque de 4X4 "Hummer". Les marques Chevrolet et Cadillac ne devraient pas, elles, être menacées.

Le leader mondial du secteur pourrait également procéder à une augmentation de capital, rendue très délicate par le cours actuel de l'action du constructeur, ainsi qu'à une suppression temporaire du dividende. Le cours de l'action du groupe s'est en effet effondré ces derniers mois, pour atteindre une capitalisation boursière d'à peine 5,7 milliards de dollars. Son niveau le plus bas depuis 54 ans! Cette chute spectaculaire avait augmenté après l'évocation par la banque Merrill Lynch, d'une possible "faillite" pour General Motors.

GM a cherché, à plusieurs reprises, à rassurer sur son niveau de liquidités. A la fin mars, le groupe affirmait disposer de 23,9 milliards de dollars d'argent frais et d'une ligne de crédit, non utilisée, de sept milliards. Mais selon le quotidien Wall Street Journal, ces liquidités seraient en train de fondre au rythme de trois milliards de dollars par trimestre.

En tout, GM réduirait sa production de 12% ce semestre pour atteindre 900.000 véhicules. Auprès des consommateurs, la hausse des prix du carburant a considérablement fait chuter la demande. Le constructeur a donc annoncé début juin un revirement stratégique, privilégiant les voitures plus économes en carburant. Cela aura notamment pour conséquence la fermeture graduelle de quatre usines spécialisées dans le montage de "trucks", ces gros 4x4 reposant sur des châssis de petits utilitaires.

Des difficultés similaires touchent tout le secteur automobile américain. En juin, l'indice moyen de ventes sur l'année est tombé à 13,6 millions de voitures, le plus bas depuis 1993.

Des constructeurs automobiles prêts à aller en justice contre la hausse des prix de l'acier.

Le Wall Street Journal affirme que les groupes automobiles veulent fonder leur action sur le fait que les termes financiers d'un contrat ne peuvent pas être modifiés. Ils refusent d'accepter les hausses des prix de l'acier que tentent d'imposer les fournisseurs. Plusieurs constructeurs, dont Ford, General Motors, Toyota et les sidérurgistes ArcelorMittal, Steel Corp et AK Steel négocient actuellement les prix et termes des contrats d'achat d'acier. Les deux parties sont néanmoins d'accord sur le fait que le prix au cours du prochain cycle de contrats sera beaucoup plus élevé qu'au cours du cycle actuel.