Au cours de la matinée, le titre d'ING a en effet perdu jusqu'à 6,5%, à 18,77 euros, atteignant son plus bas niveau depuis août 2004.

Des rumeurs de dépréciations liées au marché immobilier américain pour un montant compris entre 6 et 8 milliards d'euros étaient en partie à l'origine de cette dégradation. La fébrilité des investisseurs était aussi alimentée par les déclarations la veille du premier assureur mondial AIG, selon lesquelles le cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers avait relevé "une faiblesse dans son processus de contrôle des informations financières" concernant l'évaluation de son portefeuille. Selon AIG, cette faiblesse pourrait entraîner des dépréciations d'actifs supplémentaires liées à la crise du subprime.

L'assureur américain a cependant précisé aujourd'hui que ses projections de dépréciations d'actifs ne se traduiraient finalement pas forcément en pertes. De son côté, ING s'est refusée à commenter les rumeurs, un porte-parole précisant qu'ING était "parfaitement conscient de son obligation de rendre publique le moindre écart important".

Le 7 novembre dernier, à l'occasion de la publication de ses résultats du troisième trimestre 2007, le groupe néerlandais avait dit détenir 3,1 milliards d'euros d'actifs investis dans le crédit hypothécaire à risque aux Etats-Unis. ING avait également dit en septembre que son exposition au marché des crédits immobiliers "Alternative-A", une catégorie moins risquée que le "subprime" mais marquée à son tour aux États-Unis par une multiplication des défauts, se montait à 28,7 milliards d'euros au 31 juillet.

Leur sang froid retrouvé, les investisseurs ont visiblement décidé d'attendre le 20 février que le groupe basé à Amsterdam publie ses résultats du quatrième trimestre 2007.