Les dirigeants européens approuvent le projet d'Union pour la Méditerranée

Promu par la France, ce projet visant à renforcer les partenariats euro-méditerranéens a reçu jeudi soir le soutien des dirigeants des pays membres de l'Union européenne (UE). Pour convaincre, il a du cependant être revu à la baisse.

Nicolas Sarkozy a finalement réussi à convaincre ses homologues européens. Réunis jeudi soir en sommet, ces derniers ont soutenu le projet d'Union pour la Méditerranée promu par la France pour renforcer la coopération de l'UE avec notamment les pays du Maghreb.

"Le projet a obtenu un vaste soutien du Conseil" des chefs d'Etat et de gouvernement des 27, a indiqué le Premier ministre slovène, Janez Jansa, dont le pays préside l'Union européenne. "Il s'agit maintenant d'y travailler dans les différences instances", a-t-il ajouté.

Toutefois, la France a du revoir à la baisse son projet afin d'emporter l'adhésion et de vaincre les réticences de plusieurs pays, en particulier de l'Allemagne. "Il a fallu trouver un compromis avec les pays non riverains, dont je comprends parfaitement qu'ils aient envie de se sentir concernés", a ainsi reconnu Nicolas Sarkozy.

Paris a ainsi accepté que tous les pays de l'UE, et pas seulement les riverains de la Méditerranée comme la France l'envisageait au départ, soient pleinement associés à l'initiative. L'Allemagne ne voulait notamment pas être tenue à l'écart.

Au final, le projet d'Union pour la Méditerranée consistera essentiellement à insuffler un nouvel élan au processus dit de Barcelone sur les partenariats euro-méditerranéens, lancé en 1995 et qui a donné peu de résultats. Le processus de Barcelone a en effet été handicapé depuis sa naissance par l'opposition entre Israël et les pays arabes. Une dizaine de pays du sud méditerranéen y sont impliqués: Algérie, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Territoires palestiniens, Syrie, Tunisie et Turquie, rejoints depuis 2007 par la Mauritanie. La Libye a un statut d'observateur.

Après l'accord des dirigeants européens jeudi soir, mandat a été donné à la Commission européenne et à la présidence de travailler d'ici au prochain sommet de juin sur les détails et notamment sur les structures de ce projet de coopération renforcée avec les pays du bassin méditerranéen. Avant le lancement officiel de l'Union le 13 juillet prochain.

L'UE pourrait revoir à la baisse ses objectifs de réduction de CO2
La première journée du sommet a été aussi l'occasion pour les dirigeants européens de confirmer, au moins sur le principe, leurs ambitieux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, malgré des inquiétudes grandissantes sur les conséquences du développement des biocarburants et sur les risques de délocalisations hors d'Europe des industries les plus polluantes. La présidence de l'UE n'a d'ailleurs pas exclu une révision de l'objectif obligatoire sur les biocarburants, afin de parvenir un accord en 2008.

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