L'embellie aura été de courte durée. Après l'euphorie de mardi et mercredi, en raison de l'annonce d'une action concertée des banques centrales pour soulager la crise de liquidité, les places boursières sont retombées dans le rouge.

Ce jeudi, les marchés européens évoluent tous en nette baisse. La Bourse de Paris chute de 2,5% sous les 4.600 points à mi-séance. Le Footsie à Londres perd 2% et le Dax de Francfort cède 2,3%.

En début d'après-midi, la Bourse de New York a également ouvert en nette baisse, après la publication de chiffres macroéconomiques inquiétants pour la croissance américaine. Le Dow Jones perd 1% repassant sous les 12.000 points et le Nasdaq céde 1,18%.

Plus tôt dans la matinée, en Asie, la Bourse de Tokyo a chuté de 3,33% à 12.433 points, son plus bas niveau depuis août 2005. Le Nikkei a plongé jusqu'à 3,96% en cours de séance avant de limiter la casse. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a de son côté terminé en baisse de 3,13% à 1.215,87 points.

Le marché a notamment été plombé par les valeurs exportatrices telles que Honda Motor en raison d'un recul marqué du dollar vis-à-vis du yen, qui a atteint un plus bas depuis douze ans.

Toujours en Asie, l'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a clôturé en baisse de 4,79% à 22.301,64 points. A Shanghai, l'indice composite a reculé de 2,43% sous les 4.000 points, à 3.971 points précisemment.

Déjà mercredi soir, après avoir été en hausse pendant l'essentiel de la séance, Wall Street avait terminé en baisse. Après avoir bondi de 3,55% la veille, les investisseurs se sont mis à douter de l'efficacité des mesures présentées par les banques centrales : Réserve fédérale américaine, Banque centrale européenne (BCE), Banque d'Angleterre, Banque du Canada et Banque nationale suisse.

La Fed va injecter jusqu'à 200 milliards de dollars de liquidités destinées aux spécialistes en valeurs du Trésor sur une durée de 28 jours, mais certains pensent que cela ne sera pas suffisant pour redynamiser un marché du crédit grippé depuis l'irruption de la crise des "subprime" l'été dernier.