Alitalia : les pertes se creusent au premier trimestre

La compagnie, que le gouvernement italien a vainement tenté de vendre pendant plus d'un an, a accusé sur les trois mois écoulés une perte opérationnelle de 161 millions d'euros, plus lourde que celle de 113 millions affichée l'an passé à la même époque.

L'horizon est un peu plus noir chaque jour pour Alitalia. La compagnie aérienne italienne, plus que jamais au bord de la faillite, a annoncé mardi soir que sa perte s'était creusée au premier trimestre. Dans la foulée, elle a prévenu qu'elle ne pourrait pas encaisser l'impact de la hausse des cours du pétrole si son avenir restait encore longtemps incertain.

La compagnie, que le gouvernement italien a vainement tenté de vendre pendant plus d'un an, notamment à Air France-KLM avant que le groupe franco-néerlandais ne jette l'éponge, a accusé sur les trois mois écoulés une perte opérationnelle de 161 millions d'euros, plus lourde que celle de 113 millions affichée l'an passée à la même époque. Sa perte nette atteint 215 millions d'euros (perte de 152 millions un an plus tôt) tandis que ses ventes ont diminué de 4,3% à 954 millions et le trafic de 10%.

Alitalia se bat actuellement pour sa survie et cherche un nouveau propriétaire capable de lui injecter des liquidités. Elle a déclaré mardi soir avoir besoin de manière urgente d'une augmentation de capital pour obtenir de l'argent frais. Elle est certes parvenue à échapper à un dépôt de bilan qui semblait imminent après l'échec du rachat d'Alitalia par Air-France-KLM le mois dernier en obtenant de l'État italien un prêt d'urgence de 300 millions d'euros. Mais ce prêt est loin d'être suffisant compte tenu de la situation financière de la compagnie nationale italienne.

Le nouveau Président du conseil italien, Silvio Berlusconi, a promis de tout faire pour sauver Alitalia et de trouver un groupe d'hommes d'affaires italiens désireux de la reprendre, mais ses efforts n'ont pas pour l'instant été couronnés de succès et aucun candidat à la reprise de la compagnie ne semble encore s'être présenté.

Preuve qu'Alitalia n'y croit pas vraiment: la compagnie a déclaré mardi soir apprécier la requête d'un proche conseiller de Berlusconi lui demandant des informations confidentielles pour faciliter une offre de reprise, tout en lui faisant savoir qu'elle préférait attendre une preuve d'intérêt de la part du consortium en question avant de dévoiler ce type de données.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.