Le monde du tourisme confronté à la baisse de l’euro

Depuis la fin de l’année 2014, le secteur touristique garde un œil sur la situation monétaire internationale. La baisse de l’euro par rapport au dollar, au plus bas niveau depuis ces dix dernières années, semble devoir perdurer et les conséquences pour les tours opérateurs et agences de voyages de l’Hexagone sont directes. Une situation proche de celle vécue en 2010.
Le secteur du tourisme est directement touché par la baisse de l'euro

Assembler des prestations touristiques nécessite de savoir manier les taux de change. Pour ce qui est du « terrestre », c'est-à-dire les hébergements et les activités réalisées dans la destination du séjour, tout dépend du pays, mais la zone dollar couvre une grande partie du planisphère : Amérique du Nord et Latine (à l'exception notable mais peut-être provisoire de Cuba) et une partie de l'Asie notamment.

Au final, les tour-opérateurs achètent la plus grande partie de leurs prestations en dollars. La dévaluation de l'euro par rapport au billet vert pourrait donc être sérieusement préjudiciable, surtout que la baisse de l'euro n'est pas contrebalancée par la baisse du prix des billets d'avion, en dépit de la chute des cours du pétrole. L'AFTM (Association française des Travel Managers) a d'ailleurs fait la demande expresse aux compagnies aériennes de réduire le supplément carburant. Depuis juin 2014, le prix du pétrole a baissé de 25% alors que ces suppléments n'ont pas été revus à la baisse.

Le précédent de 2010

En mai 2010, la monnaie unique venait de perdre 13% en six mois par rapport au dollar. Une épine dans le pied des opérateurs dans un contexte déjà rendu difficile par la paralysie du trafic aérien suite au nuage de cendres du volcan islandais Eyjafjallajökull, quelques semaines plus tôt. Certains TO avaient revu à la hausse leurs prix de 6 à 7%, tandis que d'autres optaient pour une renégociation des tarifs avec leurs prestataires locaux.

Le même schéma se redessine cette année alors que la période de réservations pour l'été prochain bat son plein. Une mauvaise nouvelle qui intervient de surcroît dans un contexte géopolitique instable suite aux attentats de Paris.

Mais le secteur touristique en a vu d'autres, et il est par nature sujet aux aléas internationaux. Il a, bon an mal an, su s'adapter dans les dernières années à la crise du volcan islandais, à l'incertitude entourant les révolutions arabes, au 11 septembre... Le Japon, qui avait subi de plein fouet la catastrophe nucléaire de Fukushima, a d'ailleurs retrouvé des chiffres de fréquentation touristique semblables à ceux d'avant 2011.

Pour les touristes, ce sera l'occasion de découvrir d'autres pays où ils conserveront un pouvoir d'achat intéressant. L'euro se défendant bien face au yen, le Japon fera assurément partie de ces destinations en vogue.

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Commentaire 1
à écrit le 02/03/2015 à 16:52
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Pourra-t-on partir en dehors de l'europe cette année?Il est vrai que l'euro a baissé.Votre pouvoir de'achat en prend un coup.Si vous partez tout de même n'oublier pas abcampower (ftp).Vous saurez d'un pc , d'une tablette ce qui se passe chez vous!

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