A priori, Rio Tinto qui annonce une acquisition, c'est plutôt une bonne nouvelle. Le troisième minier mondial a en effet annoncé être entré en négociations exclusives avec son compatriote Iron Ore Holding (IOH) à propos du gisement d'Iron Valley. L'annonce a de quoi réjouir ses actionnaires car il s'agirait d'une des premières opérations du géant minier depuis belle lurette. C'est surtout le signe d'une santé financière retrouvée après s'être justement lesté d'une dette de 38 milliards de dollars en rachetant Alcan au prix le plus fort fin 2007.
En Bourse, pas de quoi pavoiser si l'on sait que le groupe avait indiqué en début de mois vouloir consacrer 3,5 milliards de dollars pour des opérations de croissance. Mais de là à perdre dès l'ouverture ce matin 3% en Bourse en Australie et être toujours en recul de 2,56% ... il y a un décalage. Celui-ci s'explique en fait par des rumeurs de marché sur la prochaine sortie de Chinalco du capital de Rio Tinto dont il est le premier actionnaire avec 9%.
Là non plus rien d'étonnant. Depuis juin dernier, ces deux-là ne font plus bon ménage. A l'époque, le minier anglo-australien avait préféré une alliance avec son ennemi d'hier, son compatriote BHP Billiton, plutôt que définitivement tomber dans les griffes du géant chinois. Celui-ci serait aujourd'hui bien inspiré de vendre sa part sachant que le titre Rio Tinto s'est apprécié de plus de 130% en Bourse depuis le début de l'année. En dépit de ce rebond, à 71 dollars australiens, l'aventure australienne se solderait de toute façon par une "paume" pour Chinalco qui avait acquis ses titres en février 2008 au pris de 98 dollars australiens.
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