La journée avait plutôt bien commencé pour Cap Gemini. A la lecture des chiffres trimestriels de la SSII, le marché a d?abord salué un retour à la croissance des revenus après 18 mois d?activité en déliquescence. Si bien que le titre a débuté la séance sur un bond de 3,2% en s?offrant un plus haut journalier à 37,75 euros à 9h01 pour ensuite repasser en dessous de son cours de clôture de la veille une demi-heure plus tard. Ce brusque retournement de tendance qui se traduit en ce moment par une chute de plus de 4% du titre par rapport à hier n?est pas totalement le fruit du hasard. A l?origine de ces bouffées schizophréniques, le discours teinté de prudence de la direction. D?un côté, Paul Hermelin, le directeur général fait état d?un marché toujours « assez médiocre », et prévoit désormais une progression de ses revenus entre octobre et décembre en ligne avec le troisième trimestre. Soit 2,5% contre une estimation initiale comprise entre 3 et 5%. De son côté, Nicolas Dufourcq, le directeur financier, déplore l?atonie de ses deux moteurs de croissance que sont le Benelux et la France.
L?annonce du jour est contrariante à plusieurs titres. Elle souligne notamment la forte dépendance de Cap Gemini aux économies matures. A eux seuls, le Benelux et la France constituent près de 40% des facturations du groupe. A contrario, son activité ne profite que très peu de la dynamique émergente notamment en Chine dans la mesure où la zone Asie-Pacifique contribue à seulement 2% du chiffre d?affaires total. Plus globalement, l?atonie de la demande confirme la fébrilité des grands donneurs d?ordre européens. Un contexte qui pourrait bien précipiter des velléités d?acquisitions bien ciblées alors le groupe est assis sur des disponibilités nettes de plus d?un milliard d?euros.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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