Pernod Ricard déçoit sur ses marges

Malgré le relèvement de ses objectifs annuels, le groupe a déçu les investisseurs sur ses marges, affectées par une forte augmentation des dépenses publicitaires et marketing.
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Pernod Ricard a beau avoir revu à la hausse son objectif de croissance de son résultat opérationnel courant 2010-2011 après la publication jeudi d'un premier semestre meilleur qu'attendu, le marché sanctionne le titre. Plus forte baisse du CAC 40,  l'action a perdu 4,28 %. La progression de 8 % de l'EBIT est moins importante que prévu (9 %). Le groupe a en effet fortement augmenté ses investissements marketing et publicitaires pour promouvoir ses marques. Les investissements publi-promotionnels progressent fortement à 765 M€. Le groupe désire ainsi développer ses marques stratégiques sur le long terme. Ils représentent 23% du chiffre d'affaires sur les 14 marques stratégiques et sont, au global, ciblés sur les marques premium (87% de la croissance) et sur les marchés émergents (51% de la croissance). Au total, le ratio investissements publi-promotionnels / chiffre d'affaires atteint 17,9% sur le premier semestre 2010/2011, contre 17,0% investis sur la même période de l'exercice précédent. Pour l'avenir, le Groupe entend poursuivre sa stratégie d'investissements soutenus.

Par ailleurs, si le groupe a révisé à la hausse l'objectif de croissance interne de son résultat opérationnel courant qu'il estime "à un niveau proche de +7% pour l'ensemble de l'exercice 2010/2011" alors qu'il tablait jusqu'à présent sur une hausse de près de 6%, .les analystes anticipaient déjà une croissance de 7,9 %. Au cours du semestre clos à fin décembre 2010, le numéro 2 mondial des vins et spiritueux, derrière le britannique Diageo, a enregistré un chiffre d'affaires en progression de 13 % à 4.282 millions d'euros (4.181 millions d'euros prévus par les analystes). La croissance interne a atteint 7%. Par ailleurs, le résultat opérationnel courant (ROC) de 1.210 millions d'euros (+14%) est au dessus du consensus Reuters (1.182 millions d'euros). Le bénéfice net courant part du groupe a cru de 12% à 726 millions (722 millions escomptés par les analystes). Le bénéfice net part du groupe s'inscrit à 666 millions (+10%). La dette nette au 31 décembre 2010 ressort, quant à elle, à 9.720 millions d'euros. Sur le semestre elle a baissé de 864 millions d'euros. 

 

 

 

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