Wall Street à son tour rattrapée par la déprime boursière

Les places américaines ont limité leurs pertes en fin de séance alors que la Réserve fédérale s'est montrée plus optimiste pour la conjoncture économique.
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Lundi, Wall Street avait plutôt bien résisté à la déprime boursière, ne terminant que sur une légère baisse. Mais ce mardi, les places américaines ont été rattrapées par la catastrophe nucléaire au Japon. Dans le sillage de la Bourse de Tokyo, qui a perdu plus de 10% et des marchés européens, les indices new-yorkais ont perdu jusqu'à près de 3% avant de se reprendre. La fin de séance a permis de limiter les pertes alors que la Réserve fédérale a maintenu son taux directeur et s'est montrée rassurante pour l'économie américaine.

A la clôture, le Dow Jones perd 1,15% à 11.85 points, le Nasdaq recule de 1,25% à 2.667 points et le S&P 500 abandonne 1,12% à 1.282 points.

Sur le front des statistiques, la croissance de l'activité industrielle dans la région de New York s'est accélérée en mars atteignant même son rythme le plus élevé depuis juin 2010. L'indice Empire State, un des premiers à donner une idée de la conjoncture en mars, est ainsi ressorti à 17,5, contre 15,4 en février. Les économistes ne misaient que sur un indice à 17.

Du côté des valeurs, General Electric recule de 1,30% à 19,66 dollars. Le conglomérat géant, qui a conçu les réacteurs de la centrale de Fukushima, dispose de plusieurs coentreprises dans le nucléaire avec le groupe nippon Hitachi et devrait donc être fortement affecté par les évènements en cours. Les producteurs d'énergie nucléaire Exelon et Entergy s'affichent également en forte baisse, abandonnant respectivement 3,61% à 41,34 dollars et 2,28% à 68,49 dollars. A l'inverse, First Solar grimpe de 8,17% à 158,91 dollars.

La forte chute des cours du pétrole et la fermeture de nombreuses raffineries au Japon se répercutent sur les compagnies pétrolières: Exxon Mobil cède 1,20% à 81,39 dollars et ConocoPhillips perd 1,13% à 74,98 dollars. Le premier producteur d'aluminium Alcoa (-0,50% à 16,04 dollars) fait quant à lui les frais des conséquences du séisme et du tsunami sur le tissu industriel japonais.

Texas Instruments cède d'ailleurs de 1,91% à 33,90 dollars. Le deuxième producteur américain de semi-conducteurs a fait état de dommages importants dans l'une de ses usines japonaises, ce qui devrait se répercuter sur son chiffre d'affaires lors des deux premiers trimestres de l'année. Son concurrent Intel abandonne 3,01% à 20,21 dollars et AMD recule de 1,78% à 8,28 dollars.

Le secteur de l'assurance est également mal orienté, à l'image d'American International Group (AIG), qui chute de 1,92% à 36,78 dollars, et d'Aflac, premier groupe d'assurance étranger au Japon, qui s'effondre de 5,58% à 50,89 dollars. Les marchés redoutent les conséquences de ces catastrophes en série alors que des experts ont déjà chiffré à 35 milliards de dollars le coût pour les assureurs du seul tremblement de terre.

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