Le CAC 40 limite ses pertes dans le sillage de Wall Street

Après avoir été pénalisé par l'alerte de la Grèce sur ses objectifs de déficit en 2011 et 2012, le CAC 40 a limité ses pertes à la suite de la publication d'un indice ISM américain meilleur que prévu.
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La Bourse de Paris a débuté la semaine comme elle a terminé la précédente : en repli. Plombé par l'alerte de la Grèce sur ses objectifs de déficit dans le cadre de son plan de sauvetage, le CAC 40 a d'abord été expédié, ce matin, sous le seuil psychologique des 2.900 points. Mais la publication d'une croissance du secteur manufacturier aux Etats-Unis en septembre a permis au CAC 40 de limiter ses pertes. Après avoir plongé jusqu'à 3,12, le CAC 40 a terminé sur un repli de 1,85% à 2.926,83 points. Sur les autres grandes places européennes, le repli est du même ordre. Ainsi le FTSE londonien a reculé de 1,03 % le Dax allemand de 2,28%, le FTSE Mib milanais de 1,31 % et l'Ibex 35 madrilène de 2,26%.

Le marché a une fois de plus été affecté par les craintes de la crise de la dette en zone euro. Le soulagement apporté jeudi dernier par le feu vert allemand à l'élargissement du Fonds européen de stabilité financière (FESF), ayant été balayé dimanche par le gouvernement grec. George Papandréou a en effet annoncé que son pays n'atteindra pas les objectifs prévus dans le cadre du plan de sauvetage.

Athènes s'attend désormais à ce que son déficit atteigne 8,5% du produit intérieur brut (PIB) cette année alors que l'UE et le FMI avaient demandé que le déficit ne dépasse pas 7,6% du PIB. Le projet de budget prévoit que le déficit sera réduit à 6,8% en 2012, contre un objectif fixé à 6,5%. Une annonce qui relance les spéculations sur un éventuel défaut de la Grèce. Alors même que le versement d?une nouvelle tranche d?aide à Athènes n?est pas encore finalisé, Athènes aura en effet besoin d?environ deux milliards d?euros supplémentaires en 2011 ne serait-ce que pour financer ses dépenses cette année.

Dans ce contexte, les investisseurs ont tout de même bien accueilli la publication de l'indice ISM américain pour le mois de septembre. Contre toute attente, le secteur manufacturier a connu une croissance plus forte que prévu en septembre aux Etats-Unis. Calculé par l'Institute of Supply Management (ISM), l'indice est en effet ressorti à 51,6 le mois dernier contre 50,6 en août et 50,5 attendu.

Supérieur à 50 point, il éloigne, pour un temps,  les débats sur les risques de récession des Etats-Unis et de sa transmission en Asie.  Un risque d'autant plus omniprésent que ce matin Fitch a revu à la baisse ses anticipations de croissance des grandes économies. L'agence estime en effet que "la récente intensification de la volatilité des marchés financiers et les incertitudes budgétaires ont érodé la confiance, ce qui, en conséquence, va peser sur la consommation privée et la croissance de l'investissement".

Dans un tel contexte, les acteurs du compartiment financier ont subi de lourdes prises de bénéfices. Ainsi Société Générale a chuté de 5,15 % suivi de BNP Paribas (-4,64 %) Crédit Agricole (-3,84 %) et Axa (-3,31 %). Hors CAC, Dexia a décroché de 10,16 % après la décision de l'agence de notation Moody's de placer la note de la dette de la banque franco-belge sous surveillance négative.

Alcatel Lucent a plongé de 11,61 % à 1,94 euros. Dans une note négative relative au marché des équipementiers télécoms, le bureau d'études Nomura a abaissé son objectif de cours sur le titre du groupe français de 3,2 à 2,5 euros.

France Télécom a reculé de 1,30%. Selon un projet de discours que doit prononcer lundi la commissaire européenne à la Stratégie numérique Neelie Kroes, l'Union européenne (UE) souhaite réduire les revenus que les opérateurs historiques tirent des réseaux de télécommunications en cuivre pour doper l'investissement dans la fibre optique.

A l'inverse, Pernod Ricard a grimpé de 3,45 %. Standard & Poor's a relevé la note de crédit à long et court terme de la société de spiritueux. L'agence de notation salue ainsi les efforts du groupe quant à la réduction de son taux d'endettement.

Hors Cac

Air France a plongé de 4,22 %. Alexandre de Juniac devrait prendre la direction d'Air France en janvier à la faveur d'une réorganisation du groupe Air France KLM dont Pierre-Henri Gourgeon conserverait les rênes, indique la Tribune dans son édition de ce lundi.

Ipsen (+0,07 %) a résisté à la tendance du marché. Son partenaire, Inspiration Biopharmeuticals a été informé que l'agence européenne des médicaments avait validé le dépôt de la demande d'autorisation de mise sur le marché pour IB1001 dans le traitement de l'hémophilie de type B.

Devise et Pétrole

L'euro a plongé vers ses plus bas depuis huit mois face au billet vert. A la clôture des marchés européens, un euro s'échangeait contre 1,327 dollars.

Dans le même temps, sur le marché de l'or noir, les prix du baril étaient à la baisse. Le Brent de la Mer du Nord chutait de 0,52 % à 102,23 dollars tandis que le WTI valait 78,72 dollars (-0,61 %)

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