L'indice CAC 40 signe son pire troisième trimestre depuis 2002

L'indice parisien recule de 25 % sur la période. L'environnement économique a surtout pénalisé les valeurs financières et les cycliques endettées.
La Tribune-Infographie

Tout un symbole ! La dernière séance de la semaine a été à l'image du mois et du trimestre qui viennent de s'écouler : agitée. Le CAC 40, qui a terminé vendredi sur un repli de 1,51 % à 2.981,96 points, a enregistré une hausse hebdomadaire de 6,11 % mais un recul de 8,44 % en septembre et de 25,12 % sur le troisième trimestre.

L'environnement économique a été à ce point pénalisant qu'il s'agit pour l'indice parisien du pire mois de septembre depuis celui de 2008 ! Surtout, il faut remonter au troisième trimestre 2002 (- 28,75 %) pour voir le CAC 40 signer une aussi mauvaise performance trimestrielle !

Dans ces conditions, aucun compartiment n'a été épargné. C'est ce que montre la topographie sectorielle du Stoxx 600. Si certains secteurs comme ceux de la pharmacie, de la grande consommation ou des télécoms ont bien résisté, leur performance n'en est pas moins négative au troisième trimestre (voir illustration).

Du reste, il est à noter que pour la première fois depuis le déclenchement de la crise financière, ce type de profil défensif s'est enfin distingué. À l'inverse, « deux classes d'actifs ont été particulièrement vulnérables. Il s'agit bien sûr des valeurs financières et des sociétés cycliques, soit endettées comme ArcelorMittal, soit très consommatrices de cash en bas de cycle comme les constructeurs d'automobiles » explique Arnaud Cayla, gérant chez Barclays. « À la crise de la dette et aux craintes sur la croissance dans les pays développés, sont dernièrement venues s'ajouter les inquiétudes naissantes sur la Chine. C'est dans ce contexte que les valeurs du luxe notamment ont particulièrement souffert ces derniers jours », ajoute de son côté, Claire Chaves d'Oliveira, responsable de la gestion actions chez Groupama AM.

Selon les experts, en cas de baisse continue des marchés, valeurs cycliques et financières continueraient d'être prises pour cible. Le secteur du luxe, récemment chahuté, pourrrait en revanche opérer un retour en grâce.

Inquiétudes sur la Chine

« Nous pensons que les inquiétudes sur la Chine devraient surtout peser sur les investissements et impacter des secteurs comme ceux des matières premières (mines) ou des biens d'équipement. Selon nous, la consommation ne devrait pas en souffrir, les secteurs du luxe et de l'automobile non plus », pense Claire Chavez d'Oliveira. Un avis partagé par Arnaud Cayla, qui estime que l'industrie du luxe devrait connaître dans les semaines à venir un retour à la normale. En revanche, une configuration haussière changerait du tout au tout la donne sectorielle.

De l'avis des experts, les valeurs les plus massacrées (financières et cycliques) seraient les premières à rebondir. Au-delà, « un rebond pourrait être propice à des secteurs comme les services pétroliers (CGG Veritas ou Technip), qui, aux cours actuels, intègrent actuellement des prix du pétrole très bas », estime Arnaud Cayla. En cas de reprise des marchés d'actions, ce dernier privilégierait « des valeurs industrielles de qualité à l'image de Schneider Electric ».

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