Les volumes totaux de ce nouveau gisement sont estimés entre 70 et 200 millions de barils équivalents pétrole, ce qui en fait sa huitième découverte importante au cours des 15 derniers mois. Le projet  est mené en partenariat avec Statoil qui détient 77,8% des licences de production, le groupe de Christophe de Margerie possédant les 22,2% restants. Cette découverte s'ajoute aux deux autres licences découvertes en 2011. La première sur la structure de Norvarg, située en Mer de Barents, où les ressources pourraient atteindre 300 millions de barils par jour, et la seconde sur la structure d'Alve Nord située en mer norvégienne à proximité d'infrastructures existantes.

Nouveau pôle gazier

Selon Patrice de Viviès, directeur Exploration et Production pour l'Europe du Nord, « Ce succès confirme la prospectivité de cette zone pour les objectifs à gaz et condensats dont nous faisons actuellement l'inventaire pour les forer dans les prochaines années. Avec les réserves de gaz déjà découvertes sur Tommeliten (Total 20,23%), un nouveau pôle gazier pourrait être développé dans la zone avant la fin de la décennie », s'est félicité le directeur d'exploration. Présent depuis la fin des années 60 en Norvège, le pays est le principal contributeur à la production du Groupe avec 90 licences de production en mer dont 22 qu'il opère, ce qui permet au français d'atteindre une production de 287 000 barils de pétrole par jour.

10 % de hausse en quatre séances

Le parcours boursier de Total quant à lui s'est inscrit en légère baisse de 7,22% sur une année glissante, à l'exception notable d'un trou d'air à 33,42 euros survenu fin mars en raison de la fuite de l'une de ses plateformes située à Elgin en mer du nord. Depuis, le cours du géant pétrolier a repris un peu de hauteur. Le titre, dont la capitalisation pèse 14% de l'indice CAC 40, vient d'ailleurs de reprendre 10% par rapport à ses plus bas en l'espace de 4 séances, porté par le redressement des cours du brut. En effet, après s'être effondré à un cours plancher de 18 mois, le WTI a fini en hausse de 4,7% à New-York à 87,66$, alors que le Brent retrouvait le seuil des 100$, à 100,66$ le baril à Londres.

Peu de visibilité sur le titre

Pourtant, la taxe sur les produits pétroliers à laquelle le gouvernement réfléchit pour gonfler ses recettes fiscales pourrait peser à court terme sur le titre. Cette taxe qui pourrait rapporter jusqu'à 500 millions d'euros dès cette année, portera sur la valorisation des stocks de produits pétroliers des raffineurs et des distributeurs (y compris pour les groupes de grande distribution). A noter que ce n'est pas la première fois que l'Etat va puiser dans les caisses des pétroliers pour remplir les siennes. En 2008, la "prime à la cuve" avait coûté 210 millions d'euros à Total. Et en 2011, les pétroliers ont payé 110 millions d'euros pour compenser une modification de la fiscalité sur le traitement des frais kilométriques.

En attendant les détails de cette contribution financière, la visibilité est réduite sur le titre. Avec un PER de 6,7, le dossier se paye moins cher que la moyenne du secteur, pour autant le consensus est partagé sur le dossier puisque 33% des analystes émettent un avis négatif sur la valeur, alors que les 55% d'analystes acheteurs du dossier ont un objectif de cours de 43,90 euros, soit un potentiel de 20%.

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