La Bourse de Paris a terminé en net repli (-1,43%) mercredi, finissant dans le rouge pour la troisième séance consécutive, les investisseurs se montrant nerveux avant la publication du dernier compte-rendu de la Fed.
L'indice CAC 40 a perdu 91,12 points à 6.262,55 points, dans un environnement de marché focalisé sur la trajectoire future de l'inflation.
Ailleurs, l'aversion au risque dominait. Les autres marchés perdaient entre 1,3% et plus de 2% des deux cotés de l'Atlantique avant la publication d'un compte-rendu de la Réserve fédérale américaine (Fed). Vers 15h40, Francfort plongeait de 2,36%, Londres de 1,69% et Milan de 2,30%.
L'humeur n'était guère meilleure à Wall Street où le Dow Jones reculait de 1,66%, le S&P 500 de 1,55% et le Nasdaq de 1,33%.
"Le discours général n'est pas inquiétant dans le sens où la Fed s'est prononcée à plusieurs reprises, notamment Jerome Powell, pour dire qu'il n'y aura pas de changement de cap en termes de politique monétaire" mais certains investisseurs commencent à en douter, relève auprès de l'AFP Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.
Les investisseurs sont en effet attentifs à l'évolution du discours des banquiers centraux alors que les prises de parole de certains membres de la Fed semblent être moins catégoriques ces derniers jours sur le côté transitoire de l'inflation.
Dans ce contexte, une certaine nervosité gagnait le marché à l'approche de la publication du dernier compte-rendu de politique monétaire de la Fed attendu dans la soirée.
La spéculation va bon train sur le calendrier d'un éventuel resserrement monétaire, sachant que les prochaines réunions de la Fed et de la BCE auront lieu en juin.
Pour nombre d'analystes, la conférence de Jackson Hole, fin août, devrait être le rendez-vous privilégié pour l'annonce d'un ralentissement d'achats d'actifs.
Par ailleurs, "nous sommes peut-être en train d'atteindre un plafond sur le marché aujourd'hui", ajoute M. Tuéni, avec une alternance de phases de hausse et de baisse sans que "ni l'un ni l'autre des mouvements ne semblent vouloir réellement s'imposer".
L'euro se stabilisait (+0,03%) face au billet vert, à 1,2229 dollar.
Les valeurs minières s'inquiétaient du possible impact de l'inflation sur la croissance. A Londres, Antofagasta perdait 5,14% à 1.531,00 pence et Rio Tinto 3,78% à 6.013,99 pence. A Paris, ArcelorMittal fermait la marche du CAC 40 (-6,43% à 25,03 euros).
Le pétrole plombé par les stocks américains
Les prix du pétrole reculaient au lendemain de plus hauts en deux mois et demi, lestés par le regain de vigueur du Covid-19 en Asie, l'avancée des négociations sur le nucléaire iranien et des stocks de brut américains en hausse.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet reculait de 4,80% à 65,81 dollars à Londres.
Vers 14H50 GMT (16H50 à Paris), le baril de WTI pour le mois de juin perdait 4,86% par rapport à la clôture de mardi, à 62,31 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait de son côté 65,66 dollars à Londres, en baisse de 4,44%.
Ce recul fait suite à 24 heures d'embellie pour le baril, porté par les espoirs de reprise qui lui a fait dépasser la barre des 70 dollars mardi 18 mai.
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