La débâcle bancaire

Chaque matin, l'actualité commentée par Marc Fiorentino...
Marc Fiorentino

Le krach bancaire continue car il s'agit bien d'un krach. Un krach étonnant. Un krach que personne mais alors personne n'avait prévu. On ne peut pas dire que les valeurs bancaires étaient surévaluées, il n'y avait pas de bulles. Et pourtant, elles se dégonflent comme lors d'une explosion de bulles. Hier était encore une journée noire pour les banques en Bourse.

LE KRACH BANCAIRE CONTINUE

Avec une violence qu'on a rarement vue depuis les crises de 2008 et de 2009. Et ce qui est encore plus étonnant c'est que cette déroute touche les banques du monde entier, en Europe certes mais aussi aux Etats-Unis et en Asie. Il y a bien sûr les usual victims comme Deutsche Bank qui se retrouve à son niveau de 1999 mais même les bons élèves comme Goldman Sachs ou comme certaines banques françaises se font massacrer.

TOUJOURS LA MÊME QUESTION: POURQUOI ?

Je lis et j'entends toutes les explications mais je ne les trouve pas convaincantes. Elles pourraient expliquer une stagnation ou une baisse modérée mais pas un krach. On parle de l'exposition des banques à des secteurs en crise comme le pétrole, on parle de l'impact des taux bas et négatifs, on parle aussi de l'impact du ralentissement économique. Mais tout cela n'explique ni le timing de la baisse, ni sa brutalité.

LES BANQUES SONT ELLES EN DANGER ?

Paradoxalement non. Et elles sont largement plus solides que lors de la crise des subprimes ou de la crise de la dette européenne. Elles sont beaucoup moins exposées aux risques de marché du fait de l'arrêt d'une partie de leurs activités de spéculation, elles ont renforcé leurs bilans. Certes, dans certains pays comme en Italie ou en Grèce, elles sont encore très fragiles mais on ne peut pas parler de risque immédiat de crise bancaire. Mon sentiment c'est que nous sommes entrés dans des marchés extrêmement volatils et extrêmement nerveux dans lesquels la baisse entraîne la baisse. Secteur après secteur, les investisseurs paniquent et vendent à n'importe quel prix. Ils l'ont fait avec les valeurs pétrolières, ils le font avec les valeurs bancaires et demain ils s'acharneront sur un autre secteur. Un comportement typique d'un bear market....

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Commentaires 6
à écrit le 15/02/2016 à 10:58
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"le bon élève goldman-sax" quel cynisme... Blague à part, peut-être un réajustement du virtuel sur l'économie réelle.

à écrit le 14/02/2016 à 11:26
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; La débâcle bancaire et Marc Fiorentino nous offre une mine satisfaite ???????

à écrit le 13/02/2016 à 17:27
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L'explication est pourtant simple. Le système financier mis en place privilégie la spéculation. Avec ce système, on peut gagner beaucoup d'argent à spéculer à la baisse, en vendant massivement pour faire chuter les cours. C'est un fonctionnement norm...

à écrit le 09/02/2016 à 16:28
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Le culot, plus il est gros plus il passe. En 2.008 déjà personne n'avait prévu et les charlatans ont accusé un krach débuté avec l'affaire Lehmann Brothers alors que cette dernière n'avait pété qu'an bout d'un an de krach et de capitulation du Tréso...

à écrit le 09/02/2016 à 14:05
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Olivier Delamarche et les Econoclastes l'avaient prévus. Mais puisque personne ne les écoute...

le 09/02/2016 à 16:33
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Et ben , pourquoi donc personne ne les écoute ? C'est pas nouveau : comme en 2.000, comme en mi-2.007. C'était bel et bien prévisible et prévu mais camouflé. Le plus terrible !

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