Les filières courtes plébiscitées par les recruteurs

Excellent : 95 % des recruteurs ont une image positive des filières courtes. S'ils louent leur caractère opérationnel, selon une enquête réalisée par le cabinet de recrutement Page Personnel, ils ne sont pas toujours enclins à proposer aux candidats des évolutions de salaires correspondant à leurs aspirations...

Les titulaires de BTS, DUT, licence pro ou diplômés d'IUP n'ont pas trop de soucis à se faire : ces formations sont un bon tremplin vers l'emploi. Pour preuve, 93 % des 1002 diplômés interrogés par Page Personnel sont aujourd'hui en activité. Logique, car les entreprises tressent des lauriers à ces formations. Ainsi, 94 % des entreprises sondées affirment employer des diplômés de ces filières dont ils apprécient les bonnes connaissances techniques (48 %), leur opérationnalité (48 %) ou leur adaptabilité aux évolutions rapides de leur métier (33 %). 87 % des recruteurs estiment que le suivi de ces formations a d'ailleurs joué un rôle important dans l'embauche d'un candidat pour un premier poste quand 67 % des DRH restent encore sensibles à l'obtention d'un de ces parchemins sur le CV de salariés expérimentés.
Présents dans tous les types d'entreprises, le nombre des diplômés est plus important dans celles de moins de 20 salariés (27 %) ou celles de plus de 1 000 salariés (28 %) où on retrouve majoritairement des salariés plus âgés. 31% d'entre eux occupent des fonctions d'employés, 22 % de cadre moyen, 17 % de technicien mais seulement 8 % de la population étudiée a un emploi de cadre supérieur. Dans cette catégorie, les salariés plus âgés sont majoritaires tandis que les plus jeunes occupent principalement des fonctions d'employés. Il existe également de grandes différences selon les sexes : 46 % des femmes sont employées contre 15 % seulement des hommes, plus nombreux parmi les cadres moyens (29 %).

Rémunération

Ces différences entre hommes et femmes se retrouvent également au niveau des rémunérations : si 30 % des diplômés déclarent des salaires inférieurs à 20 000 euros, ce pourcentage s'élève à 38 % pour les femmes et 19 % pour les hommes. L'âge joue également un rôle : seuls 10 % des plus de 50 ans gagnent moins de 20 000 euros par an quand 46 % des moins de 30 ans sont dans cette situation. Seul un peu plus d'un quart ( 27 %) affichent des rémunérations supérieures à 30 000 euros.
Et c'est bien là que le bât blesse : le niveau des salaires reste aujourd'hui la principale source d'insatisfaction des diplômés de filières courtes. Les DRH sont d'ailleurs peu nombreux (19 %) à accorder une importance au niveau de diplôme des candidats, mettant davantage en avant l'adéquation entre la filière de formation suivie et le poste proposé. Ces questions de salaires tendent à prendre au cours de la carrière plus d'importance car les étudiants ne se faisaient d'ailleurs pas beaucoup d'illusion à ce sujet quand ils se sont orientés vers ce type de formation : 63 % d'entre eux les ont choisies avant tout pour pouvoir entrer rapidement dans la vie professionnelle. Non sans raison...


 

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