Ce que prédisent les cycles pour 2011

L'étude des cycles de marché fait apparaître des perspectives bien sombres pour cette année. En attendant, le CAC 40 est néanmoins parvenu à renouer avec les 4.000 points.
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Le mois de janvier réussit au marché parisien. La Bourse de Paris a aligné depuis le début de l'année trois semaines consécutives de hausse. Vendredi, le CAC 40 a bondi de 1,33 % pour clôturer à 4.017,45 points et afficher une progression hebdomadaire de 0,86 %. Fait marquant de la semaine, l'indice parisien est repassé au-dessus de la barre des 4.000 points pour la première fois en neuf mois. Si l'on considère l'évolution du marché depuis les plus-bas du 9 mars 2009, les 4.000 points avaient été franchis pour la première fois... en janvier 2010. Toutefois, la fin de ce mois s'était révélé plus difficile, et l'indice avait, in fine, reculé de 4,4 % sur la période. Pour l'heure, le CAC 40 affiche une progression de 5,6 % depuis le début 2011. Il n'en reste pas moins que « les débuts d'année constituent généralement un moment propice pour discerner à quelle phase des différents cycles les conditions de marché actuelles se situent », note le courtier CMC Markets. Le but étant d'en tirer des enseignements sur les perspectives de marché de l'année qui commence. Une théorie bien connue est d'ailleurs celle de « l'effet janvier » : la tendance enregistrée lors de ce mois serait la même que celle constatée sur l'ensemble de l'année. CMC Markets note toutefois que ce baromètre a perdu de sa pertinence depuis les années 2000, avec un taux de vérification tombé à 60 % contre 83 % auparavant.

Une année du lapin

Mais d'autres cycles permettent de donner quelques pistes pour suivre l'année boursière 2011. Par exemple, le cycle économique. « Dans tous les cycles économiques des 35 dernières années, l'année de sortie de récession s'est accompagnée de solides performances boursières » sur les marchés américains, explique le courtier. 2009 n'a pas fait exception avec une performance sur l'année de + 23,45 % pour le S&P 500. Les deux années qui suivent délivrent généralement des performances limitées à un chiffre. Cela ne s'est toutefois vérifié ni en 2010 (+ 12,78 % pour le S&P 500), ni en 1976. Or, « cette année-là avait été suivie d'une baisse marquée en 1977 », pointe CMC Markets. Un constat de mauvais augure donc pour 2011.

Autre théorie de marché, le cycle présidentiel. Selon cette hypothèse, la troisième année suivant l'élection du président américain (2008 pour Barack Obama) fait apparaître depuis 1927 des performances boursières positives à deux chiffres dans 85 % des cas. Cela se vérifie toutefois quand l'année précédente a enregistré des plus-bas de marché, ce qui ne s'est pas passé en 2010. « Dans ce cas, l'absence de correction crée des déséquilibres qui risquent de dégénérer en problèmes plus graves », explique CMC Markets. Et de citer l'exemple de 1986, deux ans après l'élection de Reagan, qui avait été suivi par le krach boursier de 1987 !

De façon plus anecdotique, les experts notent que l'année 1987 était, selon le calendrier chinois, une année du lapin. Tout comme 2011.

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