Le marché parisien marque une pause

Après l'action concertée des grandes banques centrales la veille et le bond de 4,22 % enregistré à cette occasion, l'indice parisien consolide jeudi matin. Aux alentours de 10h00, le CAC 40 se repliait de 0,91 %.
Copyright Reuters

Après quatre ascensions successives, quoi de plus normal de faire une petite pause. C'est précisément et logiquement le scénario qui se joue ce matin sur les marchés. A l'image de la place parisienne dont l'indice de référence consolide légèrement.

Aux alentours de 10h00, le CAC 40 rendait ainsi 0,91 % à 3.125,85 points.

Une baisse qui intervient après une envolée de 11,7 % sur les quatre dernières séances. Et notamment celle de 4,22 %, mercredi, motivée par l'action concertée des grandes banques centrales. La BCE, la Fed, la Banque du Canada, d'Angleterre, du Japon et la Banque nationale suisse ont en effet convenu de faciliter et d'étendre jusqu'en février 2013 les échanges de devises entre elles (swap). Par ailleurs, certaines d'entre elles ont indiqué vouloir poursuivre leurs opérations de refinancement sur trois mois.

Ces mesures ont pour principal objectif d'écarter le risque d'un crédit crunch, tout du moins à moyen terme, notamment en Europe où le climat de défiance ces dernières semaines a exacerbé les sentiments dans le secteur bancaire au point que les établissements avaient de plus en plus de difficulté à se prêter entre elles. Et encore moins aux entreprises.

Ces mesures tombent donc à point nommé pour huiller à nouveau les rouages d'une économie européenne qui, au-delà d'une croissance de plus en plus faible, risquait bel et bien de se gripper. Le spectre d'un remake de 2008 marqué par un paralysie du marché interbancaire et de l'assèchement du marché de crédit a de fait été écarté.

Reste qu'au-delà de l'enthousiasme soulevé par ces mesures, les investisseurs n'en restent pas moins réalistes sur la situation. Ils attendent désormais des mesures concrètes et durables sur la dette et, sur le front politique, des avancées sur les réformes structurelles - institutionnelles et financières - nécessaires à la survie de la zone euro.

"Les actifs dits risqués se sont envolés, mais l'enthousiasme se dissipera à moins d'être suivi d'actions supplémentaires en provenances des dirigeants dans les jours à venir" soulignent en ce sens les analystes du Crédit Agricole CIB dans une note.

Mais ce mouvement de consolidation pourrait être amené à changer dans la journée. Notamment avec les émissions obligataires de l'Espagne et de la France en fin de matinée mais également avec la publication cette après-midi d'une batterie d'indicateurs économiques aux Etats-Unis. Seront notamment surveillés les traditionnels chiffres hebdomadaires du chômage mais également l'indice d'activité dans l'industrie sur le mois de novembre.

Sur le front des valeurs,  les prises de bénéfices concernent en premier lieu les valeurs bancaires  qui accusent les plus fortes baisses. A l'image de Crédit Agricole qui recule de 4,10 % mais également de Société Générale (-3,32 %) ou encore Axa (-2,71 %).

A l'inverse, seules trois valeurs sont à la hausse. Il s'agit de Alcatekl-Lucent (+0,81 %), Essilor International ((+0,62 %) et Renault (+0,07 %).

Sur le marché des changes, l'euro se maintient plus ou moins à ses niveaux de la veille. Aux alentours de 10h00, la monnaie unique s'échangeait contre 1,344 dollar (-0,01%). De leur côté, les cours du pétrole évoluaient en ordre dispersé. Le baril de Brent de la mer du Nord se repliait de 0,19 % à 110,31 dollars ta,ndis que le WTI s'échangeait con(re 100,47 dollars (+0,13 %).

 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.