Taxe financière : Sarkozy confiant sur un lancement de cet impôt avant fin 2011

Nicolas Sarkozy estime possible le lancement avant la fin 2011 d'une taxe sur les transactions financières dont les recettes seraient dédiées à l'aide au développement et notamment au soutien économique des pays émergents.
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Nicolas Sarkozy est optimiste sur le lancement de la taxe financière. Il a bon espoir d'obtenir l'accord d'un premier groupe de pays, dont l'Allemagne, pour lancer avant la fin de l'année une taxe sur les transactions financières visant à financer l'aide au développement, selon des organisations non gouvernementales.

"Le président s'est engagé à ce qu'il y ait trois ou quatre pays qui passent à l'action d'ici la fin de l'année avec la taxe sur les transactions financières", a déclaré Guillaume Grosso, responsable pour la France de l'ONG One. Il s'exprimait à sa sortie de l'Elysée où Nicolas Sarkozy a reçu jeudi en fin de journée plusieurs organisations non gouvernementales en tant que président en exercice du G8 et du G20.

"L'objectif est de constituer un groupe de pays pionniers qui donnera le mouvement", a dit Daniel Lebègue, président de Transparency International, à propos de la taxe sur les transactions financières. "L'Allemagne bouge et il y a des espoirs du côté japonais", a-t-il ajouté en citant Nicolas Sarkozy.

Selon Guillaume Grosso, le chef de l'Etat a mentionné aussi l'Espagne et l'Afrique du Sud comme membres potentiels d'une "coalition de pays qui iraient au feu en premier, en espérant que les autres les suivent".

Ce projet de taxe sur les transactions financières entre dans le cadre des financements innovants qui doivent permettre d'aider les pays pauvres à relever les défis du développement, notamment à adapter leurs économies au changement climatique.

Il a toutefois été accueilli sans enthousiasme, voire une certaine hostilité pour certains, par les grands pays émergents ou les Etats- Unis. Pauline Londeix, d'Act Up, a pour sa part demandé à Nicolas Sarkozy d'intervenir auprès de la Commission européenne pour que l'accord de libre-échange négocié par l'UE avec l'Inde ne freine pas la diffusion des médicaments génériques, dont le sous-continent est un des principaux producteurs, dans les pays émergents.

Le président s'est engagé à faire de la question de la diffusion des médicaments génériques dans le tiers monde "un sujet du G8, et peut-être du G20", a-t-elle dit. "Il a promis également l'organisation d'une réunion interministérielle pour aborder ces questions", a-t-elle ajouté.

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