Bruxelles remet les euro-obligations sur le tapis

La Commission Européenne évoque trois options pour traiter la crise de la dette, et estime que "la plus efficace consisterait à remplacer les emprunts obligataires actuellement émis par les 17 membres de la zone euro par des euro-obligations."
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Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, devrait présenter mercredi un livre vert visant à promouvoir les obligations européennes ou « eurobonds ». Selon l'AFP, la Commission évoque trois options pour traiter la crise de la dette, et estime que « la plus efficace consisterait à remplacer les emprunts obligataires actuellement émis par les 17 membres de la zone euro par des euro-obligations bénéficiant de garanties communes ». La seconde option consisterait à créer des eurobonds bénéficiant de garanties communes, mais ne couvrant qu'une partie des besoins de refinancement des États. La troisième option est la moins fédéraliste des trois. Elle consisterait à créer des euro-obligations qui seront garanties par chaque État à hauteur de sa part de dette.
Alors que les voix se multiplient dans les pays du Nord en faveur de l'implosion de l'euro, voire pour la création d'un « neuro », un euro du Nord, Bruxelles tente de défendre son bifteck en plaidant pour plus d'intégration. Une position visiblement partagée par le gouvernement allemand. Selon un document de travail publié par le « Daily Telegraph », Berlin souhaite accélérer l'intégration budgétaire des pays de la zone euro par un transfert de souveraineté au niveau européen, seul susceptible d'imposer une discipline nécessaire à la relance du projet européen, et éviter un remake de la crise grecque et ses conséquences.
Sanctions prévues
Le document liste les moyens dont devra se doter l'Europe pour « ancrer fermement et définitivement une solide culture budgétaire », seule façon d'établir une « véritable union de la stabilité » capable de mettre fin à la crise actuelle. Parmi lesquels des sanctions automatiques sont prévues pour les pays qui tiennent mal leur budget.
L'Allemagne irait même plus loin en préconisant, selon ce document, une « réduction de souveraineté automatique » pour les pays qui, à partir de 2013, demanderont l'aide du mécanisme européen de stabilité (MES). Des propositions qui n'indiquent pas la possibilité d'exclure un membre de l'Union économique et monétaire.
 

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