L'État devrait dépasser ses engagements en matière de réduction du déficit public

En 2011, l'impasse budgétaire sera de 91,5 milliards contre 95,3 prévus.
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Les agences de notation apprécieront. Les ménages et les entreprises également. Lors de la présentation de ses voeux à la presse, François Fillon n'est pas venu les mains vides en confirmant une baisse plus importante que prévu du déficit budgétaire. « Grâce aux efforts engagés par le gouvernement, je peux vous annoncer que sur l'État, en 2011, notre déficit sera de l'ordre de 4 milliards inférieur à la dernière prévision. Notre déficit public pour 2011 sera donc probablement inférieur aux 5,7 % du PIB sur lesquels nous nous sommes engagés », a déclaré le Premier ministre. Selon la dernière loi de finances rectificative pour 2011, le déficit de l'État était attendu à 95,3 milliards d'euros, contre 148,8 milliards en 2010 (montant qui intégrait les 35 milliards du grand emprunt).

Selon nos informations, un déficit budgétaire de 91,5 milliards sera annoncé en Conseil des ministres ce mercredi grâce à des ouvertures de crédits (en dépenses sociales et dans la Défense) limitées à 1,7 milliard contre 4,7 milliards en 2010 et entièrement compensées par des annulations de crédits dans d'autres ministères. Côté recettes, 1 milliard supplémentaire est attendu : malgré la crise, les rentrées d'impôt sur les sociétés se sont améliorées grâce notamment à l'efficacité de la limitation pour les entreprises de la possibilité de reporter leurs déficits, mesure du premier plan de rigueur.

Enfin, les comptes spéciaux se sont améliorés de 2,8 milliards en raison des enchères pour les licences 4G. Partant, le déficit public (État, collectivités locales et Sécurité sociale), qui sera connu en février, devrait donc être inférieur aux 5,7 % du PIB en 2011. Le gouvernement vise 4,5 % en 2012, 3 % en 2013, l'équilibre étant prévu pour 2016. L'annonce de François Fillon est riche de deux enseignements : d'une part, un nouveau plan de rigueur est définitivement exclu. D'autre part, exprimé par Nicolas Sarkozy lors de ses voeux aux Français, le souhait de ne pas donner un nouveau tour de vis budgétaire sera donc exaucé. Les menaces d'attaques des agences de notation contre la note de la dette souveraine pourraient cependant être pour le moment repoussées.

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