Entre la France et le Mexique, les liens tissés ces dernières années sont aussi environnementaux. En 2009, le gouvernement mexicain a mis en oeuvre un plan de réduction des émissions de CO2 ambitieux qui fixe un objectif de diminution de moitié de ces rejets d'ici à 2050 au niveau national par rapport à leur niveau en 2000. Peu avant la conférence sur le climat de Cancun, en décembre 2010, dont le Mexique a assuré la présidence tournante, les ambassadeurs « climat » français et mexicain se sont retrouvés sur certains choix portant notamment sur les mécanismes de compensation carbone pour les forêts, sur les outils de financement des mesures en faveur du climat... Dans ces domaines, Paris apporte son appui aux efforts mexicains. L'Hexagone et ses entreprises sont engagés dans plusieurs des 200 projets de développement propres (MDP) que le Mexique a fait approuver par l'ONU, notamment dans le captage du gaz de décharge et l'hydroélectricité.

D'autres projets se dessinent

Sur le plan bilatéral, l'appui français s'est traduit par un prêt de 185 millions d'euros octroyé par l'Agence française de développement (Afd) en février 2010, complété par un programme de coopération technique. Cette aide couvre l'aménagement durable du territoire, la gestion de la forêt et l'appui méthodologique à l'élaboration du prochain plan climat et à la valorisation du capital naturel. Le Mexique a pu ainsi mettre en oeuvre un projet stratégique de relance verte et solidaire pour le pays. Et d'autres projets se dessinent comme l'appui aux banques de développement publiques pour leurs projets d'investissement dans l'environnement et les infrastructures durables, ou le soutien aux collectivités locales responsables des investissements publics, notamment en matière de transport, d'aménagement urbain, d'eau et assainissement et de collecte et traitement des déchets, secteurs que convoitent des entreprises françaises comme Veolia, Suez Environnement. Reste à savoir si les nuages sur la relation franco-mexicaine vont compromettre tous ces projets.