Après les attentats, Bercy souhaite que la vie continue normalement

Lundi, Emmanuel Macron réactivait la cellule de continuité économique pour informer les opérateurs des segments vitaux de l'économie des mesures prises par le gouvernement après les attentats de vendredi. Mardi, il rencontrait les membres du patronat.
Fabien Piliu
Après avoir réuni la cellule de continuité éconopmique, le ministre de l'Economie a rencontré les représentants des organsisations patronales ce mardi

La mobilisation générale ne concerne pas seulement les ministères de l'Intérieur, de la Défense et la Chancellerie. Lundi, Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie, réactivait la cellule de continuité économique qui réunit les principales directions de Bercy et les organisations professionnelles, notamment patronales.

Son objectif ? Informer les opérateurs des segments vitaux de l'économie (finances, industrie, communications électroniques, audiovisuel, information, distribution) des mesures prises par le gouvernement après les attentats de vendredi,

Mardi, ce sont les seuls représentants des organisations patronales que le ministre rencontrait pour évoquer cette question.

Faire de la pédagogie

Menée avec Martine Pinville, la secrétaire d'Etat en charge du Commerce, cette réunion avait pour objectif de " faire à la fois de la pédagogie sur les mesures qui ont été prises " et " d'avoir un échange sur les questions de sécurité " avec les organisations patronales, selon l'entourage du ministre cité par l'AFP. " Il leur a été communiqué qu'on prenait toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité sur la voie publique (...) mais que l'objectif n'était évidemment pas de paralyser l'activité économique ", a indiqué l'entourage du ministre, précisant qu'aucune fermeture systématique de commerce n'avait été ordonnée, à l'exception de ceux qui étaient sur la voie publique, comme le marché de Noël sur les Champs-Elysées, fermé jusqu'à mercredi.

Lanceurs d'alerte et force de propositions

Emmanuel Macron a demandé aux organisations patronales de l'alerter en cas " d'impact négatif et durable ", jouant ainsi le rôle de lanceurs d'alerte, et qu'elles lui fassent des " propositions pour favoriser une meilleure intégration des jeunes issus des quartiers populaires ", propositions qui devront être formulées la semaine prochaine lors d'une nouvelle réunion.

Mardi, lors de sa conférence de presse mensuelle, Pierre Gattaz, le président du Medef, s'est inquiété des conséquences des attentats sur l'économie française, notamment dans le commerce et le tourisme. Il a aussi indiqué que son organisation travaillait avec le gouvernement pour éviter que les mesures de sécurité n'asphyxient ces secteurs.

Une reprise fragile

" Il faut faire attention à ne pas mettre à plat l'économie de notre pays qui est en convalescence, qui est en très faible croissance. Nous étions en montée lente sur le plan de la croissance, tout ça est très fragile, il ne faudrait pas que ces attentats conduisent à trop de difficultés sur le plan économique et sur nos entreprises ", a-t-il déclaré.
Vendredi, l'Insee a indiqué que le PIB avait progressé de 0,3% au troisième trimestre.

Fabien Piliu
Commentaire 1
à écrit le 18/11/2015 à 14:17
Signaler
Que la vie continue normalement ?... Jusqu'à présent, se faire sauter avec une ceinture d'explosifs était assez exceptionnel en France. Et encore plus exceptionnel concernant des dames !... Ces nouvelles données vont direct changer mon regard sur to...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.