Carburants : trois régions sont encore affectées par les pénuries ce lundi

L'approvisionnement des stations-service continue de s'améliorer en France. Lundi, encore au moins 10% des stations-service étaient confrontées à des difficultés d'approvisionnement, avec des tensions accrues dans certains départements, selon les chiffres du ministère.
D'après le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, « un peu plus sans doute de 10% des stations sont encore en difficulté ».
D'après le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, « un peu plus sans doute de 10% des stations sont encore en difficulté ». (Crédits : Reuters)

Malgré une amélioration globale de la situation sur l'ensemble du territoire, certains départements restaient encore relativement affectés lundi par des pénuries de carburants. Alors que la grève de salariés de raffineries ne touche plus que deux sites de TotalEnergies, en Normandie et dans le Rhône, d'après le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, « un peu plus sans doute de 10% des stations sont encore en difficulté, c'est-à-dire qui manquent d'un produit au moins », «mais on n'est plus du tout dans la situation qu'on connaissait il y a 15 jours », au plus fort de la grève, a-t-il affirmé sur franceinfo. La situation est « un peu plus difficile » en Ile-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes, selon le ministre.

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Selon un décompte effectué par l'AFP, à partir des données disponibles à 9h45 lundi sur le site prix-carburants.gouv.fr et englobant environ 9.300 points de vente, les tensions seraient un peu plus importantes. Quelque 20,9% des stations-service manqueraient encore d'au moins un type de carburant (essence ou gazole), dont 12,8% en pénurie totale.

Les situations sont variables d'un département à l'autre. Lundi matin il manquait au moins un carburant dans 58,3% des stations du Puy-de-Dôme, 55,1% de celles de l'Ain, 51% dans l'Indre-et-Loire, 49,4% en Seine-Saint-Denis et 48,3% dans la Nièvre. La situation était encore bien tendues dans l'Yonne, le Puy-de-Dôme, la Nièvre, ou encore à Paris, où plus de 35% des stations étaient totalement privées de carburants.

A la raffinerie de Feyzin, les grévistes CGT veulent un « médiateur »

Jusqu'au-boutiste? Les grévistes CGT de la raffinerie TotalEnergies de Feyzin (Rhône) ont réclamé lundi l'intervention d'un « médiateur de la République » pour une « réelle négociation » avec la direction de TotalEnergies. « La direction de TotalEnergies seule a le pouvoir de débloquer la situation, mais ne souhaite plus échanger avec les grévistes. Devant l'inaction de la direction (...), les grévistes demandent au gouvernement de mandater un médiateur de la République, afin d'ouvrir une réelle négociation et initier un début de dialogue social », a déclaré à la presse Pedro Afonso, délégué CGT de la seule raffinerie TotalEnergies encore touchée par la grève avec celle de Gonfreville (Seine-Maritime).

« Les salariés restent déterminés à obtenir leurs revendications légitimes. Les embauches que les grévistes revendiquent » visent uniquement à pallier « les postes manquants, conformément à nos accords en vigueur qui fixent un nombre minimum de salariés », a ajouté le responsable syndical, faisant état de 90 % de grévistes au service expéditions de la raffinerie, sur environ 100 personnes.

De son côté, la direction de TotalEnergies a indiqué qu'elle n'avait « pas été informée de cette demande » de médiation. Celle-ci a répondu que la négociation était « terminée » après l'accord du 14 octobre signé avec les organisations syndicales (CFDT et la CFE-CGC) ». Cet accord « sera appliqué », « les négociations sont donc terminées, TotalEnergies appelle à la fin de la grève », a souligné la direction du groupe pétrolier.

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Si la situation s'améliore, les stations-service ont fait face à d'importantes difficultés d'approvisionnement en raison d'un mouvement de grève lancé le 27 septembre dans les raffineries et dépôts de TotalEnergies. Les salariés réclamaient une augmentation de salaire face à l'inflation et aux bénéfices géants engrangés par le groupe pétrolier.

Face au mouvement de protestation, le gouvernement a été contraint de réquisitionner des salariés sur plusieurs sites et le travail a repris dans plusieurs raffineries et dépôts de carburant de TotalEnergies, après un accord négocié la semaine dernière entre deux syndicats et la direction. La CGT n'a pas signé cet accord et deux sites continuent leur grève, en Normandie et à Feyzin.

(Avec AFP)

Commentaires 4
à écrit le 25/10/2022 à 10:41
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Un cgtiste jusqu'au boutiste? C'est un pléonasme...et une plaie égalemement.

à écrit le 24/10/2022 à 19:11
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A quand de nouvelles réquisitions?

à écrit le 24/10/2022 à 17:15
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En Ile-de-France, la situation a plutôt tendance à se dégrader ces derniers jours, notamment pour l'approvisionnement en essence, le diesel étant encore relativement facile à trouver.

le 24/10/2022 à 21:40
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Ils mentent sciemment pour jouer le jeux de Total.

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