Départs en vacances : le gouvernement tente de pallier un retour à la normale tardif dans les stations-service

Alors que les Français s'apprêtent à prendre la route pour partir en vacances, près de 17% des stations-service du territoire étaient encore touchées par des difficultés d'approvisionnement en carburant, jeudi. Pour éviter les files d'attente à la pompe et les vacanciers agacés, le gouvernement déploie un dispositif pour leur permettre de partir « sereinement ».
La situation à la pompe était encore particulièrement tendue en Auvergne-Rhône-Alpes, en Bourgogne-Franche-Comté et en Ile-de-France, jeudi.
La situation à la pompe était encore particulièrement tendue en Auvergne-Rhône-Alpes, en Bourgogne-Franche-Comté et en Ile-de-France, jeudi. (Crédits : ERIC GAILLARD)

La situation s'améliore à la pompe, certes, mais impossible encore de parler d'un véritable « retour à la normale » tant promis par le gouvernement. Jeudi, selon le ministère de la Transition écologique, encore 16,9% des stations-service du pays, contre 20,3% la veille et 24,8% mardi, connaissaient des difficultés d'approvisionnement en carburant avec une situation particulièrement tendue en Auvergne-Rhône-Alpes (25,0%), en Bourgogne-Franche-Comté (29,0%) et en Ile-de-France (25,5%).

Pour autant, la Première ministre, Elisabeth Borne, se veut rassurante : « les Français peuvent partir confiants » en vacances, prévoyant « un retour à la normale dans les jours qui viennent », a-t-elle martelé, dans un entretien à Libération, jeudi. C'est en effet ce vendredi soir que de nombreux Français vont prendre la route pour se rendre sur le lieu choisi pour passer les vacances de la Toussaint. Encore faut-il avoir du carburant. « Je ne vais pas vous dire que la situation sera à 100% réglée pour les départs en vacances, mais les Français peuvent partir confiants », a insisté Elisabeth Borne, en assurant que « 90% des stations d'autoroute fonctionneront normalement » dès vendredi soir.

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Un dispositif pour « permettre aux Français de partir en vacances sereinement »

Dans ce but, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher et le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune ont annoncé, ce vendredi, avoir pris « plusieurs mesures afin de permettre aux Français de partir en vacances sereinement ».

« Les stations-services sur les autoroutes et les routes nationales les plus fréquentées dans le cadre des départs en vacances seront desservies en priorité », indique le ministère. « Le Gouvernement demande aux préfets de mettre fin aux arrêtés préfectoraux de rationnement dans les stations-services », ajoute-t-il. Autre mesure annoncée : « Des camions-citernes du service opérationnel de l'énergie du ministère des Armées seront mobilisés pour soulager les systèmes logistiques dans les zones les plus tendues ». Enfin, « un point de contact d'urgence est mis en place par le Gouvernement à destination notamment des concessionnaires d'autoroutes, afin d'organiser des livraisons d'urgence en cas de difficultés concentrées dans une zone du réseau autoroutier ».

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Les stations des aires d'autoroutes pas encore à 100%

En outre, le ministère précise que sur le réseau SANEF-SAPN, « 82% des aires sont approvisionnées en essence, et 90% en gasoil ». Concernant le réseau APRR-AREA, « sur les 97 aires de services du réseau, 82% sont approvisionnées en essence et 88% le sont en gasoil ». Enfin, sur « les principaux axes du réseau routier national non concédé, l'immense majorité des stations sont actuellement approvisionnées sur l'A20, sur l'A75 et sur l'A84, à l'exception de l'aire de Veyre sur l'A75 (absence d'essence) ».

De son côté, Vinci Autoroutes indiquait, lui, vendredi matin, que « la continuité de service sur les 181 aires de services (de son) réseau est assurée à 96 % en moyenne en ce qui concerne l'essence sans plomb, et à 95 % en moyenne s'agissant du gasoil ». De quoi peut-être rassurer les vacanciers.

Commentaire 1
à écrit le 22/10/2022 à 9:12
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Pendant 6 mois, pour sortir de chez eux, il fallait un permis, et ils ont dis "AMEN". Au bout de trois semaine de grève, orchestrée par la CGT, tout le monde devient nerveux, surtout pour les "vacances".

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