Collectivités : Denormandie s'engage à simplifier le financement des associations

Invité du rassemblement d'associatifs locaux Bleu Blanc Zèbre ce mardi 11 décembre, le ministre du Logement et de la Ville Julien Denormandie a promis d'alléger les procédures.
César Armand
Julien Denormandie, ministre du Logement et de la Ville.
Julien Denormandie, ministre du Logement et de la Ville. (Crédits : Charles Platiau)

Secrétaire d'État à la Cohésion des territoires hier, ministre de la Ville et du Logement aujourd'hui, Julien Denormandie demeure le garant de la politique de la ville et donc l'interlocuteur des associations de terrain. Il doit ainsi entendre des phrases comme « Je n'en peux plus d'entendre à Paris "on va aller vous aider" » (Charles-Benoît Heidsieck, président-fondateur du Rameau, "laboratoire d'innovations partenariales") ou « On nous a fait Daesh" nous disent les éducateurs des jeunes de Mantes-la-Jolie après la vidéo de leur arrestation » (Joëlle Bordet, psychosociologue) avant de pouvoir répondre.

C'est pourquoi, invité du réseau de "faiseux" locaux Bleu Blanc Zèbre ce 11 décembre, le ministre de la Ville et du Logement est venu avec 15 millions d'euros au service du financement associatif pour 2019.

« Je veux aller très vite. Dès la fin janvier, on publiera les conditions d'accès », s'est-il engagé. « Fin février, les premiers bénéficiaires seront connus, puis il y aura un deuxième appel avant l'été. »

Une vidéo suffira pour demander des financements

Julien Denormandie promet aussi une simplification des procédures. Pour éviter que des demandes de financement se reproduisent à l'identique d'année en année, il propose des conventions pluriannuelles de trois ans. De même, il veut simplifier l'architecture des dossiers.

« Les mêmes pièces jointes sont demandées que ce soit pour 500 ou 500.000 euros, assure le ministre. Cela nécessitera de modifier des arrêtés et des décrets, mais on va le faire. Plutôt qu'envoyer 40 pages, une vidéo suffira. »

Modifier le pouvoir réglementaire et le transformer en logique ascendante prendra du temps, mais « une politique publique ne sert que si sur le terrain, ça marche », poursuit Julien Denormandie.

« Oui, l'État ne peut pas tout faire tout seul. C'est du territoire et absolument du territoire que doivent ressurgir les solutions, insiste le ministre. Il faut avoir l'humilité de dire qu'un schéma unique ne doit pas être plaqué partout.»

Un triptyque État-collectivités-associations

À la manière du président Macron qui s'est engagé hier à "rencontrer lui-même les mairesaprès trois semaines de mobilisation des "Gilets jaunes", le ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités Jacqueline Gourault n'a eu de cesse de défendre l'action politique de terrain.

« Il ne faut jamais oublier que les élus locaux représentent la République au quotidien. Ce sont eux qui font la ville. Le dernier kilomètre, ce sont vous les associations. Une politique publique qui ne repose pas sur ce triptyque État-collectivités-associations aura un impact très limité.»

Construire ce socle passe donc par l'action conjuguée de toutes les parties prenantes, nationales comme locales. Le secteur privé n'est pas en reste pour autant. « C'est l'alliance associations-collectivités-entreprises-État qui apporte les vraies solutions solutions aux problèmes rencontrés aujourd'hui », souligne ainsi Marie Trellu, présidente-fondatrice d'Unis-Cité, pionnier du service civique.

César Armand
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