Comment la Chambre de commerce de Paris veut rebondir

Lors de la présentation de ses vœux à la presse, Didier Kling, le nouveau président de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) a présenté son plan de bataille pour soutenir le développement des entreprises et dynamiser les ressources de la Chambre.
Fabien Piliu
" Nous voulons être la porte d'entrée incontournable des entreprises franciliennes, afin que celles-ci puissent bénéficier au maximum du développement du Grand Paris ", déclare Didier Kling, le président de la CCIP.

"A quoi servons-nous ?" La question est simple. Sans détour. Cette question, les chambres de commerce et d'industrie ont décidé de se la poser. C'est notamment de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP).

"Il fallait bien s'interroger. Depuis quelques années, l'utilité et les responsabilités des corps intermédiaires sont débattues, voire attaquées par certains membres de la classe politique", explique Didier Kling, élu à la tête de la CCIP en décembre. Et la réponse est ? "Oui, nous sommes utiles. Très utiles. Et nous allons le prouver ", poursuit-il.

Concrètement, en dépit de la suppression de 700 postes en 2015 et 315 postes en 2016, consécutifs aux 200 millions d'euros de coupes budgétaires imposées par Bercy, la CCIP a lancé un nouveau plan de bataille censé valoriser son action et lui apporter de nouvelles ressources budgétaires. Il se décline en quatre thèmes.

Des services aux entreprises

Le premier porte sur les services offerts aux entreprises. "Nous voulons être la porte d'entrée incontournable des entreprises franciliennes, afin que celles-ci puissent bénéficier au maximum du développement du Grand Paris. Nous devons apporter des réponses à toutes les questions et, à défaut, savoir les orienter vers tous les autres acteurs qui les soutiennent ", précise Didier Kling. C'est le cas dans le domaine de l'entrepreneuriat, du financement, de l'accès aux marchés publics et de l'exportation notamment. Dans le domaine de la digitalisation, la CCIP compte également être précieuse pour les entreprises.

Un centre d'études et de recherches

La CCIP compte également mettre l'accent sur la diffusion de l'information et la recherche économique pour renforcer sa mission consultative auprès des pouvoirs publics, en particulier la Région, et des chefs d'entreprises. Il s'agit précisément de développer et de valoriser les travaux de l'Institut Friedland, déjà actif. " Il faut nous fassions davantage entendre notre voix, que l'on agite les esprits ", avance Didier Kling.

Faire encore mieux dans le domaine de l'enseignement

HEC, ESCP et ESSEC dans le commerce, Ferrandi dans la gastronomie, les Gobelins dans le cinéma et l'animation, les écoles prestigieuses sous la tutelle de la CCIP sont au nombre de 24. Chaque année, elles forment 34.000 jeunes, 14.000 apprentis et 30.000 adultes en formation continue.

La CCIP veut faire mieux, notamment dans le domaine de l'apprentissage. L'objectif est de former 20% d'apprentis en plus d'ici trois ans, notamment dans l'hôtellerie grâce à l'ouverture prochaine d'un hôtel d'application quatre ou cinq étoiles à Issy les Moulineaux qui appartient aux prêtres de la Compagnie des Sulpiciens et qui sera modernisé par Jean-Michel Wilmotte. Certaines écoles devraient monter en puissance. C'est le cas de l'ISIPCA, l'institut supérieur du parfum, de la cosmétique et de l'aromatique alimentaire.

Monter en puissance dans les salons

Dans l'organisation des salons, une activité particulièrement lucrative, la CCIP veut également porter le fer. Que ce soit en tant qu'exploitant ou qu'organisateur, via les concessions qu'elle détient. La Chambre compte beaucoup sur la rénovation du hall 7 du Palais des expositions de la Porte de Versailles, dont le coût travaux s'est élevé à 500 millions d'euros, et qui sera modulable et donc accessible à toutes entreprises, qu'elles que soient leurs tailles. La CCIP compte également mettre l'accent sur le développement du numérique, pour faire vivre les événements entre deux millésimes, et l'export. " Nous avons un savoir-faire en matière d'organisation. Il faut davantage en tirer parti ", déclare Didier Kling.

Fabien Piliu
Commentaire 1
à écrit le 31/01/2017 à 6:56
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Moui... toujours très étonné d'entendre des administrations venir expliquer qu'elles veulent rebondir et élargir le champ de leurs possibles... Tout cela ne pourrait-il pas être laissé au privé? Que les gens financent les projets qu'ils choisissent e...

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