Covid-19 : les assouplissements accordés aux banques cesseront au plus tard l'an prochain

L'autorisation pour les établissements bancaires à puiser dans certaines réserves de capital, appelées "coussins", pour faire face à la crise cessera au plus tard en 2022, a alerté le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau.
Finance: les mesures exceptionnelles anti-crise cesseront au plus tard l'an prochain (BdF).
Finance: les mesures exceptionnelles anti-crise cesseront au plus tard l'an prochain (BdF). (Crédits : TORU HANAI)

Les mesures exceptionnelles décidées au début de la crise pour le secteur financier ne seront pas maintenues "au-delà de l'année prochaine", a signalé vendredi le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau.

"Dans ce contexte de normalisation progressive de la situation sanitaire et économique, il n'y aura pas lieu de maintenir, au-delà de l'année prochaine, les mesures exceptionnelles d'accompagnement de la crise", a-t-il déclaré à l'occasion de la présentation du rapport annuel de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, le superviseur du secteur.

Lire aussi 3 mnCovid-19 : la BCE achètera des actifs au moins jusqu'en mars 2022, affirme François Villeroy de Galhau

Au printemps 2020, les autorités bancaires avaient autorisé les établissements à puiser dans certaines réserves de capital dites "contracycliques", appelées "coussins" et qui s'ajoutent au niveau minimal de fonds propres exigé, pour faire face à la crise.

Ces assouplissements avaient été décidés jusqu'à fin 2021 pour les coussins de liquidités et jusqu'à fin 2022 pour les coussins de solvabilité.

Ceci ayant été annoncé dès le début, "les établissements de crédit ont pu se préparer d'ores et déjà à cet horizon", a rappelé Dominique Laboureix, président de l'ACPR.

Les restrictions sur les dividendes levées

"Par ailleurs, les restrictions sur les dividendes pourraient et devraient être levées dès septembre prochain", a ajouté M. Villeroy de Galhau.

Selon lui, il n'y a pas de raison que la zone euro garde plus fortement et plus durablement des restrictions sur les dividendes, par rapport à d'autres pays, alors qu'il n'y a pas plus de risques. D'autant plus que le point faible du secteur bancaire européen est sa rentabilité et non sa solvabilité, surtout comparé aux banques américaines.

Il en va de l'attractivité des institutions financières européennes dans un contexte de concurrence internationale exacerbée où les mesures exceptionnelles sont souvent plus souples, a-t-il expliqué lors de la présentation du rapport d'activité de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) pour 2020. En 2020, la Banque centrale européenne avait interdit le versement de dividendes pour le secteur, puis les avait limités pour 2021.

D'autre part, le gouverneur de la Banque de la France a écarté un "sous-provisionnement" des banques françaises en matière de coût du risque.

Commentaire 1
à écrit le 28/05/2021 à 16:07
Signaler
Ca fait 5 siècles que les banques connaissent ces "assouplissements" et si elles vivent 5 siècles de plus cela fera 5 siècles d'"assouplissements" suplémentaires mais merci j'ai bien ri ! ^^

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.