Emmanuel Macron est favorable à une baisse des impôts pour les classes moyennes

Réitérant sa volonté de mieux rémunérer le travail, le président de la République veut poursuivre la baisse de la fiscalité pour les classes moyennes, affirme-t-il dans un entretien au journal « L'Opinion ».
Le président Emmanuel Macron.
Le président Emmanuel Macron. (Crédits : Reuters)

(Article mis à jour à 20h08)

Après l'adoption d'une réforme des retraites impopulaire, Emmanuel Macron continue à vouloir défendre les aspects positifs de sa politique. Ainsi, ce dimanche, dans une interview accordée au journal L'Opinion, il affirme vouloir poursuivre une politique de baisse de la fiscalité des classes moyennes, afin de mieux rémunérer le travail.

« On doit poursuivre une trajectoire de baisse de fiscalité sur nos classes moyennes. Pourquoi ? Parce que si on veut continuer d'embarquer le pays, nous avons encore besoin de redonner de la crédibilité au travail », explique-t-il.

Trop riches pour être aidés et pas assez riches pour bien vivre

« Or, aujourd'hui, nous aidons beaucoup les gens qui sont dans le désarroi, qui ont décroché. Nous aidons beaucoup les bas salaires, et nous avons fait plus avec la prime d'activité », a poursuivi le chef de l'Etat qui cherche à reprendre la main.

 « Mais la fiscalisation des revenus des classes moyennes est trop importante et s'accélère trop vite. Elle écrase les gains de pouvoir d'achat entre 1.500 et 2.500 euros. Je parle de ceux qui sont trop riches pour être aidés et pas assez riches pour bien vivre », a-t-il précisé.

Il a ajouté que lors de son premier quinquennat, les impôts avaient été allégés de 52 milliards d'euros, à parts égales pour les ménages et les entreprises. « Quand vous regardez la période 2010-2014, les hausses d'impôts ont presque toutes été faites sur les classes moyennes et les petits commerçants », a-t-il encore affirmé.

Côté entreprises, il estime que la France devrait se doter d'« un mécanisme qui permette d'améliorer les emplois industriels ou les emplois d'artisans et de commerçants ».

Le dossier sensible de l'immigration

Concernant un autre dossier sensible, celui de l'immigration, le chef de l'Etat a dit ne pas croire à la possibilité d'un référendum en cas d'échec des débats à venir au Parlement, pour des raisons constitutionnelles.

L'exécutif et la droite cherchent chacun de leur côté à prendre les commandes sur ce sujet. Élisabeth Borne a demandé au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin de relancer des « concertations » pour un projet de loi, en vue d'un examen parlementaire à l'automne.

Les Républicains y participeront mais entendent lancer prochainement un processus législatif sur deux textes issus de leurs rangs, avec pour ambition d'imposer un texte plus dur que la copie de l'exécutif.

« Il y aura une mise de départ du gouvernement », a insisté Emmanuel Macron, appelant à « un moment de clarification », en visant LR, et en citant les « écologistes » et les « socialistes » comme interlocuteurs possibles durant les tractations. « On regardera comment on peut l'enrichir, la compléter, la modifier, peut-être abandonner des bouts, afin de bâtir une majorité », a-t-il avancé.

Balayant plusieurs sujets nationaux, le président a défendu le « pacte enseignant » mais a aussi assumé de ne pas vouloir « réveiller de vieux conflits » sur l'école, après la présentation jeudi d'un plan sensiblement moins ambitieux qu'attendu par le ministre Pap Ndiaye sur la mixité sociale et scolaire.

Le dossier des retraites n'est pas « classé »

Concernant la réforme des retraites, il a jugé que le dossier n'était pas « classé », en raison des dispositions censurées par le Conseil constitutionnel, notamment sur l'emploi des séniors. Il a également regretté que son camp n'ait « pas réussi à expliquer suffisamment la nécessité de cette réforme », à quelques semaines de l'examen à l'Assemblée d'une proposition d'abrogation de la réforme portée par le groupe indépendant Liot.

Il a dépeint cette journée critique du 8 juin, comme l'occasion pour sa majorité « d'expliquer » le projet de loi, appelant les oppositions à « un débat où chacun devra prendre ses responsabilités et expliquer comment on finance ».

Très impopulaire après l'adoption au forceps de la réforme des retraites, Emmanuel Macron s'est engagé depuis la semaine dernière dans une séquence économique, axée sur la réindustrialisation, avec l'annonce de plusieurs investissements, notamment dans les Hauts-de-France.

Il doit par ailleurs annoncé ce lundi à Versailles en accueillant quelque 200 grands patrons étrangers et français des investissements à hauteur de 13 milliards d'euros dans 28 projets.

Commentaires 37
à écrit le 16/05/2023 à 8:15
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Chers amis de la classe moyenne, grâce à Emmanuel Macron vous allez payer 33 euros en moins d’impôts par an (2 milliards divisés par 15 millions d’individus divisés par 4 car ce sera d’ici à 2027 donc pendant 4 ans). Par mois cela vous fera une augme...

à écrit le 16/05/2023 à 8:13
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Chers amis de la classe moyenne, grâce à Emmanuel Macron vous allez payer 33 euros en moins d’impôts par an (2 milliards divisés par 15 millions d’individus divisés par 4 car ce sera d’ici à 2017 donc pendant 4 ans). Par mois cela vous fera une augme...

à écrit le 16/05/2023 à 8:13
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Notre président a l'air de vouloir une baisse des impôts pour les classes moyennes. Mais est ce que cette baisse concernera également les retraités ???,

à écrit le 16/05/2023 à 0:01
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Impossible de trouver dans les articles sur Internet le nombre de Français appartenant à la classe moyenne mais si l’on considère qu’ils sont peut-être environ 20 millions, ce qui doit être à peu près ça, une baisse d’impôts de 2 milliards ça représe...

à écrit le 15/05/2023 à 15:01
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Un parti qui n'est plus qu'un fond de casserole sans ligne directrice toujours les mêmes aux manettes les sarkosites qui n'ont pas compris que l'ex est un boulet. D'autres affiliés à sens commun un qui croit que la présidentielle muo est ouverte l'ho...

à écrit le 15/05/2023 à 14:45
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Pour baisser les impôts, il faut baisser la dépense publique et stopper le quoi qu'il en coûte faute de quoi ce seront les générations futures qui supporteront le poids gigantesque de la dette.

à écrit le 15/05/2023 à 8:14
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Qui peut encore croire un personnage qui a crâmé la caisse et promet encore plus de dettes ? On atteint les tréfonds.

à écrit le 15/05/2023 à 7:37
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Il y a encore en France des gens qui tendent l'oreille et ecoutent ce que debite ce charlatan ? Les promesses ne coutent qu'a ceux la. Ils sont nombreux et credules. Le micron sait cela.

à écrit le 15/05/2023 à 6:58
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Notre Président de la République dédaigne les retraités. Car eux aussi font partis de cette classe moyenne et n'ont droit à rien.

le 15/05/2023 à 8:21
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Pour Macron un retraité ne produit plus rien. Il est onc inutile sauf si il est très très riche et lui fait des dons... Que voulez vous quand on met à la tête de l'elysee un extrémiste de droite faut pas s'attendre à mieux...

le 15/05/2023 à 10:02
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Souvenir de 2022 : Le président sortant a été soutenu par un tiers des cadres et 40% des retraités.

à écrit le 14/05/2023 à 23:05
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Comme d’hab du clientélisme .. et de la dette car les baisses d impôts ne font jamais budgétisées ou avec des économies en face finalement la république en marche ne change rien applique aussi les vieilles recettes .. depuis 40 ans c est toujours p...

le 15/05/2023 à 8:23
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Pour rapelle Macron est le seul ministre de Hollande à avoir mit les français dans la rue... c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il avait perdu son poste sous Hollande et que El komehri avait repris l'affaire en main... Et c'était à l'époque pour ...

à écrit le 14/05/2023 à 22:20
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Encore un écran de fumée car le Mozart de la finance craint que la grogne populaire atteigne les classes moyennes supérieures. Alors qu'en France, 2% d’impôts seulement, c’est ce que payent les 380 familles les plus riches du pays. Un rappel de l’éco...

à écrit le 14/05/2023 à 22:11
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ALors, Monsieur JE..-MA.. DA....? 1 MACRON, c'est 13 milliards d'Euros de recettes ou de dépenses?

à écrit le 14/05/2023 à 21:42
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Poursuivre la réduction des impôts pour les classes moyennes ? De quoi parle t-il au juste ? Nous n'avons vu aucune réduction ni aucune volonté de réduction. La suppression de la taxe d'habitation au profit de la taxe foncière est un non sens et une ...

à écrit le 14/05/2023 à 20:57
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Moi je ne veux pas qu'on baisse mes impôts. Je veux qu'on augmente ceux des riches et qu'on fasse payer les entreprises qui esquivent. Elle est là la priorité.

le 15/05/2023 à 12:44
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Un peu court... Vous vous considérez "non riche". Pour rappel Hollande définissait le seuil à 5000EUR annuels. Ce qui doit attrister doucement les CSP+. Taxer les "vrais riches" rapporterait "peanuts". Et le but c'est de re-donner du pouvoir d'achat ...

le 15/05/2023 à 16:12
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L'environnement économique et fiscal depuis les années 70/80 a tellement favorisé la rente et la spéculation au détriment du travail que l'héritage tend à devenir de plus en plus déterminant dans le rang social des individus et F. Hollande avait en f...

le 15/05/2023 à 16:34
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@Bohé: Vous ferez un excellent député: vous savez, ceux qui bénéficient d'un régime fiscal avantageux, qui proposent à la galerie de ceux qui ne payent pas l'IRPP (mais payent la douloureuse TVA sur la consommation quotidienne) d'augmenter l'IRPP des...

à écrit le 14/05/2023 à 20:17
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Avoir supprimé la taxe d'habitation au lieu de la taxe foncière a été une ineptie. Tout le monde, locataire ou propriétaire utilise les services locaux. Il s'agit d'une rupture de l'égalité devant l'impôt

le 15/05/2023 à 18:27
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A ceci près que la DDHC stipule que l'impôt ne doit pas être "bêtement" égal mais être en adéquation avec la capacité contributive des citoyens or le maintien du niveau de vie des classe moyennes supérieures vieillissantes se fait de plus en plus sys...

à écrit le 14/05/2023 à 20:06
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Beaucoup de barratin Sincèrement je ne crois plus du tout en Macron Ce n'est que des clowns au gouvernement

à écrit le 14/05/2023 à 20:04
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Baisser les impôts de la classe moyenne : je n'en crois pas un mot !

le 14/05/2023 à 20:32
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Très bien mais il faut commencer à définir quel est le niveau des classes dites moyennes qui seraient concernée trop vague comme toujours

à écrit le 14/05/2023 à 20:01
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👎 Macron Il s'intéresse aux Français ? Une compassion déguisée ! Pas terrible l'homme qui creuse son avenir !

à écrit le 14/05/2023 à 20:00
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👎 Macron Il s'intéresse aux Français ? Une compassion déguisée ! Pas terrible l'homme qui creuse son avenir !

à écrit le 14/05/2023 à 20:00
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Extrait [... Un mois tout juste après sa promulgation, Emmanuel Macron reçoit l’Opinion, jeudi dernier, et revient sur cette réforme des retraites « difficile et impopulaire ». Sur ce dossier pas encore classé, il invite le Parlement à se saisir de ...

à écrit le 14/05/2023 à 19:48
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Sans réforme de l’état et pas de baisse de dépenses publiques pour baisser le déficit publique et faire une mini baisse de l’impôt sur le revenu. NE RÊVONS PAS

à écrit le 14/05/2023 à 19:46
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Le prédicateur a parlé, ouarf. Et si on fermait les hôpitaux publics et si on repoussait à la demande de l' UE la retraite de deux ans, on pourrait mieux rémunérer ceux qui bossent encore? Ah, shit c' est déjà prévu...

à écrit le 14/05/2023 à 19:42
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Que l'impôt pèse autant sur les classes que sur les entreprises est déséquilibré

à écrit le 14/05/2023 à 19:31
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Comment ose t'il se prononcer sur ce qui est bien ou mal ? Sa gestion lui est dictée ! On aurait voulu un "plan quinquennal" afin que les français puissent se projeter dans leur futur, mais il n'en est rien !

à écrit le 14/05/2023 à 19:30
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Comment ose t'il se prononcer sur ce qui est bien ou mal ? Sa gestion lui est dictée ! On aurait voulu un "plan quinquennal" afin que les français puissent se projeter dans leur futur, mais il n'en n'est rien !

à écrit le 14/05/2023 à 19:19
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Des millions de fonctionnaires inutiles = des impôts C'est facile à régler

le 14/05/2023 à 22:59
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Et que faites vous de ces fonctionnaires ? Y a t il 3 ou 4 millions de postes dans le privé qui soient disponibles ? Par ex Leurs compétences en droit public ou finances publiques sont elles transposables au privé ? Non …Pour rappel les fonctionnai...

le 15/05/2023 à 18:36
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Eh oui, en supprimant les fonctionnaires, vous paierez certes moins d'impôt mais il vous faudra payer l'école privée, les prestations de santé, les conseils juridiques, les péages pour entretenir les routes, etc, etc, etc ......

à écrit le 14/05/2023 à 19:15
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l'Etat s'affaiblit tout seul en baissant les impôts des citoyens alors que les enjeux collectifs (services publics, transition écologique, sécurité, santé, ) sont primordiaux. Au lieu d'augmenter les impôts des plus aisés, il se substitue aux entrepr...

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