Emmanuel Macron sort du bois et s'exprimera mercredi

L'Elysée annonce ce mardi matin que le chef de l'Etat donnera une interview à TF1 et France 2 mercredi 22 mars à 13 heures. Cette annonce intervient alors que la réforme des retraites a été de facto adoptée par le Parlement, les motions de censure déposées par l'opposition ayant été rejetées. Face au climat social tendu, Emmanuel Macron va consulter tous azimuts ce mardi.
Le chef de l'État répondra aux questions des journalistes Julian Bugier et Marie-Sophie Lacarrau, ont précisé les chaînes.
Le chef de l'État répondra aux questions des journalistes Julian Bugier et Marie-Sophie Lacarrau, ont précisé les chaînes. (Crédits : STEPHANE MAHE)

[Article publié le mardi 21 mars à 07h21 et mis à jour à 13h44] L'épineux dossier des retraites est loin d'être clos. Au lendemain de l'adoption du texte au Parlement, consécutivement au rejet des motions de censure à l'Assemblée nationale, l'Elysée annonce que le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, jusqu'ici resté très silencieux, donnera une interview à TF1 et France 2 ce mercredi 22 mars à 13 heures, en direct.

Le chef de l'État répondra aux questions des journalistes Julian Bugier et Marie-Sophie Lacarrau, ont précisé les chaînes.

L'Elysée avait fait savoir qu'Emmanuel Macron s'exprimerait après la séquence sur les retraites, mais le doute planait sur la date, certains dans son entourage le poussant à intervenir rapidement et d'autres à temporiser jusqu'à la semaine prochaine.

Cette annonce intervient alors que le président de la République va consulter tous azimuts ce mardi, au lendemain de manifestations dans de nombreuses villes de France, émaillées parfois de fortes tensions.

Lire aussiRetraites : et maintenant, Emmanuel Macron peut-il reprendre la main ?

Journée marathon de consultations

Il a reçu à 9 heures Elisabeth Borne, en première ligne, qui a échappé de peu la veille à un renversement de son gouvernement, avec le rejet à neuf voix près d'une motion de censure transpartisane à l'Assemblée.

« Je suis déterminée à continuer à porter les transformations nécessaires à notre pays », a assuré lundi soir la Première ministre, conviée à l'Elysée avec plusieurs membres du gouvernement et les chefs de la majorité.

A l'Elysée ce mardi, la cheffe du gouvernement était accompagnée de plusieurs ministres, dont Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu, et les chefs de la majorité. Plusieurs participants à cette réunion ont assuré à l'AFP que le chef de l'Etat n'avait l'intention ni de dissoudre l'Assemblée, ni de remanier le gouvernement, ni de convoquer un référendum sur la réforme reculant l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

« Un changement de méthode et d'agenda des réformes »

Selon l'un de ces participants, il a demandé à ses troupes de faire « d'ici deux à trois semaines maximum » des « propositions » en vue d'un « changement de méthode et d'agenda des réformes ».

Emmanuel Macron doit désormais déjeuner avec Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, présidents de l'Assemblée et du Sénat, avant une réunion en soirée avec les parlementaires du camp présidentiel.

Climat social tendu

Si les motions de censure ont été rejetées, les oppositions réclament toujours la démission de la Première ministre. Elles comptent notamment sur des recours devant le Conseil constitutionnel et ont dégainé une demande de référendum d'initiative partagée (RIP), dont les Sages doivent examiner la recevabilité.

Les députés du Rassemblement national ont déposé ce mardi un recours devant le Conseil constitutionnel contre la réforme des retraites pour « que ce texte tombe dans les oubliettes de l'histoire et soit mis à la poubelle ».

Laure Lavalette et Thomas Ménagé, porte-paroles du RN, ont dénoncé à cette occasion une « réforme injuste, brutale, qui va pénaliser les retraités français ». Le recours vise notamment le choix du « véhicule législatif » du gouvernement pour porter ce texte très controversé, un projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale (PLFRSS) « puisqu'il n'y a aucun impact sur le budget en cours », a estimé Thomas Ménagé.

Elisabeth Borne a annoncé lundi soir qu'elle allait « directement » saisir le Conseil constitutionnel pour qu'il examine le texte « dans les meilleurs délais ».

Les opposants à la réforme appellent à continuer aussi le combat dans la rue : la prochaine journée de mobilisation est prévue ce jeudi 23 mars. Lundi soir, des poubelles renversées et brûlées, des barricades, des jets de projectiles sur les forces de l'ordre, et des fumigènes ont marqué certaines des manifestations qui ont éclaté spontanément un peu partout en France.

Lire aussiConseil constitutionnel, RIP : les scénarios après l'échec de la motion de censure sur les retraites

Les mêmes scènes de tension se sont reproduites dans plusieurs grandes villes, comme à Lyon, Nantes, Rennes, ou Strasbourg où quelque 2.000 personnes ont manifesté, selon la préfecture. A Donges (Loire-Atlantique), les forces de l'ordre sont intervenues dans la nuit de lundi à mardi pour débloquer le terminal pétrolier, occupé depuis une semaine par des grévistes, a constaté un photographe de l'AFP sur place.

A Paris, peu après minuit et demi, 171 personnes avaient été interpellées à Paris, selon une source policière.

(Avec AFP)

Commentaires 17
à écrit le 21/03/2023 à 23:15
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On en pense ce que l'on veut. Mais la politique, c'est faire des alliances pour gouverner ensemble. En refusant le projet de gouvernement et en votant la censure, les députés LR ont tout simplement fait objectivement le jeu de la NUPES. On les élit v...

à écrit le 21/03/2023 à 19:04
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Après les actes de blocage et de vandalisme de l'ultra-gauche il faut espérer qu'il décrète l'état d'urgence muni d'un couvre-feu et d'un déploiement ostensible des forces de l'ordre des les raffineries et autres secteurs stratégiques pour l'écono...

à écrit le 21/03/2023 à 17:49
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Ex cadre à la retraite en 2017 je pensais enfin unpresident innovant au fur et à mesure déception sur déception plus ringardsu'innovant En malgré son gargarisme en 2022 j'ai voté contre le RN .Non le Président n'est pas le chouchou !!! des retrait...

à écrit le 21/03/2023 à 17:02
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Rien à cirer des miauleriies de Maxin et de son gouvernement .. boycott des Jo 2024 !!! Comment vont ils trouver 7 milliards ? .. que les deputes / senateurs/ maires/ syndicats tournent le dos à toutes ces personnes anti- peuple et pratiquent la pol...

à écrit le 21/03/2023 à 17:02
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Rien à cirer des miauleriies de Maxin et de son gouvernement .. boycott des Jo 2024 !!! Comment vont ils trouver 7 milliards ? .. que les deputes / senateurs/ maires/ syndicats tournent le dos à toutes ces personnes anti- peuple et pratiquent la pol...

à écrit le 21/03/2023 à 16:59
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Rien à cirer de sescmialzries.. que le me deputes / senateurs/ syndicats lui route et le dos et pratique la politique de la chaise vide jusqu à la fin. De si. Mandat … non nomm sera a jamais porteur d infamie comme les Lr Ciotti Retailleau Larcher au...

à écrit le 21/03/2023 à 16:21
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Il peut sortir du "bois" en faisant de l'acro-branche, et en se loupant se prendre une "gamelle" mémorable, dont il aura bien du mal à se relever. Il peut aussi battre le pavé Parisien rien que pour voir l'état du pays et de sa grande popularité.

à écrit le 21/03/2023 à 10:44
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Comment entretenir un brasier en une leçon. Le ministre du Travail a d’ores et déjà annoncé ce mardi matin sur Sud Radio que le très contesté recul de l’âge de départ en retraite «entrera en vigueur au 1er septembre 2023. Il y aura donc un premier dé...

le 21/03/2023 à 13:30
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trop tard il est foutu, gille ,appé., l'illusioniste ne peut plus rattraper le mal qu'il a fait a la france et aux francais

le 21/03/2023 à 13:32
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trop tard il est foutu, gille ,rappé., l'illusioniste ne peut plus rattraper le mal qu'il a fait a la france et aux francais

à écrit le 21/03/2023 à 9:34
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Tiens bon Macron les seuls qui sont contre la réforme des retraites c'est la castes des nababs est des syndicats de la fonction publique et territoriales qui veulent garder leur privilège très inégalitaire avec le privé. TENAIS BON BORNE ET MACRON VO...

le 21/03/2023 à 10:49
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Tu es concerné par cette réforme ou tu es déjà en retraite ? "qui veulent garder leur privilège très inégalitaire avec le privé." Et qu'est-ce que tu as fait dans ta carrière pour diminuer cette inégalité que tu constates ?.

à écrit le 21/03/2023 à 8:46
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Pour dire des stupidités, c'est à 20 heure qu'il parle... Aura t on plus de chance à treize heure ? ;-)

le 21/03/2023 à 13:13
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A 13h00 , il touche principalement les 30% dans les sondages qui sont toujours favorable à sa politique, il est venu les rassurer comme une grosse partie des retraités qui votent pour lui et qui sont favorable à cette réforme.

à écrit le 21/03/2023 à 7:59
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Ce n'est pas le contenu qui sera intéressant mais la question est il encore crédible. Son habitude des discours du pardon et duj'ai compris ne sont pas crédibles même pour ceux qui y ont cru a une époque

à écrit le 21/03/2023 à 7:51
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C’est la faute des électeurs. Il ne fallait pas réélire Macron, tout mielleux et à l’écoute lors de son premier mandat car il était presque certain qu’il allait radicalement changer lors du second, n’ayant plus à être élu, et c’est ce qui s’est passé...

le 21/03/2023 à 11:36
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L'esbroufe du RN ou LFI sans compter les inutiles PS,Vert,LR ne sont pas mieux. Nos politiciens a 2 balles sont notre malheur. En fait notre pays usé montre son incapacité à sortir d'une classe politique sans vision pour une France unie tournée vers ...

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