"La sécurité dans les transports repose aussi sur la vigilance des citoyens", a souligné le Premier ministre Manuel Valls dans un communiqué cosigné par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies après l'attaque survenue vendredi dans un Thalys. Ils se sont entretenus tous trois samedi 22 août "avec les principaux opérateurs de transports collectifs sur les mesures de vigilance en vigueur".
Le président de la SNCF Guillaume Pepy a exclu un dispositif de contrôle systématique des bagages, en raison du nombre trop important de voyageurs dans les gares, 20 fois plus que dans les aéroports: "je crois que la question d'étendre le système des aéroports aux gares, aujourd'hui, on ne peut pas dire que c'est réaliste", a-t-il déclaré à l'AFP.
Contrôler seulement quelques lignes à grande vitesse, ou internationales, n'est pas non plus envisagé. "Soit vous êtes comme Eurostar, dans un domaine complètement fermé. Si vous êtes dans un domaine ouvert, les gens mal intentionnés iront ailleurs. Soit vous êtes exhaustif, soit votre efficacité est faible", a expliqué Guillaume Pepy.
Un numéro de signalement
La SNCF va par ailleurs "renforcer le nombre et la visibilité des messages de vigilance dans les gares", a indiqué dans ce communiqué le Premier ministre, qui s'est entretenu dans la journée avec le président de la SNCF.
Le chef du gouvernement a également annoncé que la SNCF allait mettre en place "un numéro national de signalement des situations anormales" dans les gares et les trains, "auquel répondront des personnels spécialement formés pour évaluer la nature de la menace et déclencher les actions utiles".
(avec AFP)