Hausse de près +10% des embauches en août, au niveau d'avant-crise, mais la masse salariale a fondu

La hausse des déclarations d’embauche enregistrée en août 2020 s’explique par les progressions des embauches en CDI et de celles en CDD de plus d’un mois. Mais alors que la menace du vague de chômage lié au Covid-19 plane, ces augmentations pourraient s'expliquer par un effet calendaire.
(Crédits : Mike Segar)

Le nombre de déclarations d'embauche de plus d'un mois (hors intérim) a progressé de 9,8% en août, revenant ainsi à son niveau d'avant la crise du Covid-19, a indiqué mercredi l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss).

L'évolution sur un an (+2,2%) "redevient positive pour la première fois depuis le déclenchement de la crise", indique la caisse nationale des Urssaf dans un communiqué.

Sur cette période, les déclarations d'embauche en CDD de plus d'un mois progressent de 6,5% tandis que celles en CDI diminuent de 2,1%.

L'Acoss relève toutefois que la progression notable du mois d'août pourrait s'expliquer en partie par un "effet calendaire", des entreprises ayant pu avancer au lundi 31 août des embauches habituellement opérées début septembre. Elle fait suite à une augmentation de 1,9% en juillet et un net rebond en juin (83,2%) comme en mai, après une forte chute en mars et avril pendant le confinement.

Malgré cette reprise des embauches, l'horizon sur le front de l'emploi reste très incertain, sur fond de crise sanitaire et économique.

La menace d'une vague de plans

Dans l'industrie, les déclarations d'embauche de plus d'un mois progressent de 13,0 % en août 2020. Mais sur un an, elles restent en baisse : - 4,1 %.

Lire aussi : Emploi: quelles sont les régions de France les plus touchées par la crise du Covid-19?


Les annonces de plans sociaux se sont multipliées ces dernières semaines: les dernières données de la Dares, service des statistiques du ministère du Travail, publiées la semaine dernière, faisaient état de 394 plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) déposés depuis mars, contre 249 sur la même période l'an dernier.

Dans le cadre de ces PSE initiés du 1er mars au 13 septembre, près de 57.000 ruptures de contrats de travail sont envisagées au total, selon la Dares. C'est environ trois fois plus que sur la même période en 2019.

Moins de cotisations, moins de recettes pour l'État

Enfin, à noter que la masse salariale soumise à cotisations sociales du secteur privé a diminué de 15,8 % au deuxième trimestre 2020, après - 2,8 % au premier trimestre 2020. Cette contraction résulte principalement de la baisse de 12,7 % du salaire moyen par tête s'expliquant notamment par le recours massif à compter de la mi-mars à l'activité partielle, dont l'indemnisation n'est pas soumise à cotisations sociales. Sur un an, la masse salariale a diminué de 16,8 % au second trimestre.

Commentaire 1
à écrit le 23/09/2020 à 16:08
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On note que les embauches en contrat précaire augmentent fortement, au détriment de CDI qui régressent. Par ailleurs, c'est triste pour la région parisienne et ttes les E du secteur du tourisme et de l'événementiel mais c'est logique avec les pertes...

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