Dans son édition de mercredi, le Canard Enchaîné révèle un coûteux bug informatique à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris. L'hebdomadaire, qui s'appuie sur un rapport "encore confidentiel" de la chambre régionale des comptes, affirme que l'institution a tout simplement perdu 80 millions d'euros de factures en 2011.
Cette année-là, l'AP-HP bascule vers un nouveau logiciel de gestion financière. Sauf que le changement ne se passe pas comme prévu. D'après le rapport, "l'ensemble des informations nécessaires pour facturer et relancer les patients qui n'avaient pas encore payé" est tout simplement perdu.
Un salaire en hausse
Au total, les créances s'élevaient à 138,5 millions d'euros, mais seulement 80 millions pouvaient être encore juridiquement réclamés, selon le Canard Enchaîné. Contactée par l'AFP, l'AP-HP reconnait que la somme a été inscrite "de manière transparente dans les comptes 2014 adoptés par le conseil de surveillance en 2015", expliquant que les créances perdues allaient de 2001 à 2010.
Autre problématique soulevée par le rapport de la chambre régionale des comptes, la rémunération de l'ancienne dirigeante de l'AP-HP, Mireille Faugère. Sa rémunération, suite à une autorisation d'un courrier ministériel, est passée de 200.000 à 300.000 euros bruts par an, "un traitement différencié" qui "n'était pas fondé sur une base réglementaire". Mireille Faugère a en outre perçu 125.000 euros bruts lors de son départ, sous forme de prime, indique l'hebdomadaire.
(Avec AFP)
