34.100 logements neufs commercialisés au deuxième trimestre 2018. C'est ce qui ressort d'une étude dévoilée par le Commissariat général au développement durable ce 23 août. C'est certes 1,7% de mieux qu'au deuxième trimestre 2017, mais derrière cette reprise portée par + 2,3 % dans le collectif, l'individuel se replie à hauteur de 4,9%. En appartement, les deux (+5 %) et trois pièces (+6,6 %) sont davantage réservés que les studios (-9 %). Pour les maisons individuelles, le repli est « exclusivement porté » par les biens inférieurs à quatre pièces (- 30,1%).
Pis encore, les mises en vente dégringolent à -12,8 % par rapport à la même période l'an dernier, à la fois dans l'immobilier collectif (-12,4 %), passant de 35.000 à 30.700 appartements vendus, et encore davantage dans l'individuel (- 17, 2 %), avec seulement 2.500 maisons sur le marché.
Les prix augmentent partout sauf dans deux régions
Conjugué à une hausse de la demande et à une forte baisse de l'offre, l'encours de logements neufs recule, lui aussi, de 1,1% pour s'établir à 110.100 biens disponibles.
Dans le même temps, le prix de vente moyen grimpe encore : + 2,7% dans les appartements, atteignant en moyenne 4.050 euros le mètre carré, et + 3,2% pour les maisons, avec un prix moyen de 264.000 euros. Les prix sont à la hausse dans toute la France, à l'exception des régions Bourgogne-Franche-Comté et Pays de la Loire dans lesquels ils diminuent.
Dans le détail, les zones tendues (A et B), à savoir Paris, la région Île-de-France, la Côte d'Azur et la zone frontalière franco-suisse, suivent ces tendances lourdes : + 10,2% de biens commercialisés, mais - 7,2% de mises en vente, réduisant encore le nombre de logements disponibles (-1,7%).
En revanche, les grandes agglomérations supérieures à 250.000 habitants (zone B1) présentent « un marché déprimé », écrivent les auteurs de l'étude, puisque les réservations chutent de 10,3% et les mises en vente de... 20,6% !
Les communes de 50.000 habitants attractives
Quant aux communes de plus de 50.000 habitants (B2), elles semblent attirer les candidats à la propriété autant que les métropoles régionales avec 14,5% de réservations en plus. Idem dans le reste du territoire national (zone C) où les mises en vente ont augmenté de 5,9% par rapport au deuxième trimestre 2017.
En attendant, une question demeure : quand donc le "choc d'offre", promis par le gouvernement il y a un an lors de la présentation du projet de loi Évolution du logement, de l'aménagement et du numérique (Elan), se produira-t-il ? Réponse a minima l'année prochaine dès lors que le texte sera voté et entré en application.