Inflation : E. Leclerc assure attendre trois mois avant de répercuter la hausse des prix

La guerre des prix entre enseignes de la grande distribution bat son plein. Alors que les hausses des prix alimentaires ont avoisiné les +10% en septembre, le groupe Leclerc assure ne pas immédiatement répercuter les hausses des industriels auprès des consommateurs.
(Crédits : CHARLES PLATIAU)

Ardents défenseurs du pouvoir d'achat des consommateurs dans les prises de parole, dans les faits, les magasins Leclerc sont contraints de répercuter l'inflation qui peine à refluer en France. Le patron de groupe de distribution, Michel-Edouard Leclerc, a expliqué sur LCI dimanche que les hausses des prix accordées aux industriels fournisseurs des centres E.Leclerc ne sont répercutées en magasin qu'après un délai de trois mois, permettant au distributeur d'être plus compétitif pendant cette période.

Pour « toute augmentation de tarif d'un fournisseur, on attend trois mois avant de l'appliquer », a déclaré Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique du groupe de distribution Leclerc.

Pour rappel, en France, la hausse des prix à la consommation s'est établie à 4,9% sur un an en septembre, taux stable par rapport à août, a indiqué vendredi l'Institut national de la statistique (Insee).

Les prix alimentaires font partie des plus fortes hausses. Ils ont continué de progresser en septembre (+9,6%), mais leur hausse a enregistré un net ralentissement, alors qu'ils s'étaient envolés de 11,2% sur un an en août.

La guerre des prix entre enseignes

« Donc on a trois mois de meilleurs prix par rapport aux concurrents qui l'appliquent » dans des délais plus brefs, et « le consommateur, quand il va voir la publicité comparative, il va tout de suite voir la différence, même par rapport à Lidl, Système U, ou Intermarché », a-t-il poursuivi.

En suivant cette feuille de route, Michel-Edouard Leclerc détaille avoir gagné « 800.000 clients supplémentaires dans les centres Leclerc depuis janvier ».

Les supermarchés négocient chaque année entre décembre et le 1er mars avec leurs fournisseurs agro-industriels les conditions de vente de leur production qui sera ensuite écoulée dans les rayons.

Le gouvernement a présenté mercredi en conseil des ministres un projet de loi pour avancer la date des négociations entre les distributeurs et les 75 plus grands industriels, comme Danone, Coca-Cola, Lactalis ou Heineken par exemple. L'objectif de cette mesure serait de répercuter plus rapidement dans les prix de vente en rayon les baisses d'un certain nombre de prix de gros, en faisant terminer les négociations le 15 janvier, au lieu du 1er mars habituellement.

Michel-Edouard Leclerc est engagé dans une guerre de communication face à la concurrence et tandis que nombre de Français doivent se serrer la ceinture. Le président du comité stratégique du groupe de distribution Leclerc a demandé vendredi soir la suppression de l'obligation pour la grande distribution de pratiquer des marges d'au moins 10% sur les produits alimentaires des grands industriels.

La loi oblige depuis 2008 les distributeurs à vendre les produits alimentaires au minimum au prix où ils les ont achetés, majoré de 10%. Cela vise à protéger les agriculteurs.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 02/10/2023 à 8:23
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Ben il est bien obligé, lol ! Puisque les supermarchés payent les marchandises trois mois au minimum après les avoir vendu, ils étaient montés à 6 mois à une époque il me semble, heureusement qu'ils font pas payer les prix de trois mois après ! Merci...

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