La croissance stagne à 0,2 % au deuxième trimestre

La croissance économique a plafonné à 0,2% en France au deuxième trimestre, en raison principalement d'un ralentissement de la consommation des ménages, selon une première estimation publiée mardi par l'Insee.
(Crédits : Dado Ruvic)

Le PIB de la France a légèrement ralenti au deuxième trimestre, selon les premières estimations publiées ce mardi 30 juillet par l'Insee, pour ne progresser que de 0,2% après avoir enregistré une hausse de 0,3 % au premier trimestre. Ce chiffre est inférieur à la prévision publiée fin juin par l'organisme public, qui pariait sur une croissance de 0,3%, identique à celle du premier trimestre. Il est conforme en revanche à la dernière estimation de la Banque de France.

Ce résultat s'explique par la faible consommation des ménages, qui n'a progressé que de 0,2% (contre +0,4% entre janvier et mars), malgré les gains de pouvoir d'achat liés aux mesures d'urgence votées sous la pression des "gilets jaunes". Selon l'Insee, la consommation en biens est ainsi restée atone (0% après +0,1%), tandis que la consommation de services a décéléré (+0,3% après +0,6%), en raison de "moindres dépenses" dans l'hébergement et la restauration.

Les variations de stocks ont pesé sur la croissance

Concernant les biens, l'institut de statistiques fait état d'un recul des dépenses en biens fabriqués (−0,3%) "lié à la baisse des ventes de voitures". Les dépenses en énergie sont pour leur part restées dynamiques (+0,8%) "en raison des températures inférieures aux normales en mai", ajoute l'Insee. Les variations de stocks ont également pesé sur la croissance, à hauteur de 0,2 point, alors qu'elles avaient dopé le produit intérieur brut (PIB) hexagonal de 0,3 point entre janvier et mars. L'investissement, à l'inverse, a soutenu l'activité. Selon l'Insee, il a accéléré de 0,9% (après avoir augmenté de 0,5% au premier trimestre), grâce à l'investissement des entreprises, à nouveau très dynamique (+1,2% après +0,7%).

Le commerce extérieur, enfin, est resté neutre sur la croissance, alors qu'il l'avait pénalisée de 0,3 point au premier trimestre: les exportations ont ainsi progressé de 0,2%, tandis que les importations ont marqué le pas (+0,1% après +1,1%). Avec ces résultats, l'"acquis de croissance" -- c'est-à-dire le niveau que le PIB atteindrait à la fin de l'année si la croissance restait nulle au cours du prochain semestre -- était au 30 juin de 1%.

Ce niveau rend incertain l'atteinte des objectifs fixés par le gouvernement, qui prévoit une croissance de 1,4% pour 2019, en repli de 0,3 point par rapport à son scénario initial. Selon la Banque de France, mais aussi selon l'OCDE, le FMI et la Commission européenne, l'activité économique devrait progresser de 1,3% cette année, contre 1,7% en 2018.

Commentaires 19
à écrit le 31/07/2019 à 13:48
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On nous a vendu la baisse de la fiscalité pour soit disant doper la croissance.On s'aperçoit au contraire que cela a un effet récessif puisqu'il y a moins de redistribution envers ceux qui consomment(les plus modestes).Macron se trompe depuis le déb...

le 31/07/2019 à 17:35
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Ben c'est une mesure écolo si on consomme moins ? Non ?

à écrit le 30/07/2019 à 17:57
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a quoi ça rime la dictature de la croissance trimestrielle, qui rend tout le monde fébrile au dixième de point près tout en ne ramenant ça ni au nombre d'habitants, ni à rien de censé ? Si on brûle toutes nos voitures et qu'on en achète une avec l'as...

à écrit le 30/07/2019 à 17:57
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a quoi ça rime la dictature de la croissance trimestrielle, qui rend tout le monde fébrile au dixième de point près tout en ne ramenant ça ni au nombre d'habitants, ni à rien de censé ? Si on brûle toutes nos voitures et qu'on en achète une avec l'as...

à écrit le 30/07/2019 à 16:11
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Bah c'est pas bien grave, tant que nos balances budgetaires, commerciales et des paiements sont excedentaires, y a pas a s'en faire, pour ce que veut dire la croissance du pib kuznetsien, un peu plus d'agitation de plus, de moins, la belle affaire he...

à écrit le 30/07/2019 à 15:14
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les taxes frappent les ménages donc la consommation diminué l, arnaque pourvoir d' achat zéro dans le porte dans le porte monnaie !!!!! des gens modestes !!!! vivement 2022

à écrit le 30/07/2019 à 14:40
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Hier, nous aurions atteint le plafond de ce que la Terre peut fournir aux habitants, mais, il faudrait encore et encore de la croissance...

à écrit le 30/07/2019 à 14:09
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Pour créer de la croissance il faut donner confiance dans l'avenir. La débandade devant les gilets jaunes a eu l'effet inverse.

à écrit le 30/07/2019 à 13:11
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Bonne nouvelle. Pour faire diminuer les émissions de ges, il faut consommer moins. On va y arriver

à écrit le 30/07/2019 à 13:08
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La consommation stagne_ c'est logique le matraquage fiscal augmente.

le 30/07/2019 à 14:53
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Non c'est l'épargne qui augmente. Depuis les 17 milliards distribués une bonne partie a été placée en livret A ou en assurance-vie ou laissée sur les comptes-courants qui n'ont jamais atteint un tel niveau.

à écrit le 30/07/2019 à 12:35
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Le pouvoir d'achat a progresse ,,,???? reste a prouver !!!!! ex 30 % des salaries ont bénéficie de primes ou autre mais les autres,,,,??? PUIS ex le prix de l'essence a augment L'ELECTRICITE + 5,9 et on recommence en aout Les ménages ne font p...

à écrit le 30/07/2019 à 12:20
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et en Allemagne , combien sur le premier semestre ?

à écrit le 30/07/2019 à 11:24
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"en raison principalement d'un ralentissement de la consommation des ménages" si les gens font du gâchis en jetant 20% de ce qu'ils achètent (ai oublié le vrai chiffre, chez moi c'est 0 à part les peaux de banane compostées) mais font des efforts, ç...

le 30/07/2019 à 16:13
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@Photo73. Le gaspillage alimentaire est le fait pour l'essentiel de l'industrie agro-alimentaire (supermarché compris) et des cantines (d'écoles et de sociétés) et très peu des ménages en réalité. Mais quand on craint le futur, on baisse sa consommat...

à écrit le 30/07/2019 à 11:13
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... et la dette continue à monter, par contre...

à écrit le 30/07/2019 à 11:04
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"la croissance" il faudrait peut être changer ce terme qui devient faux. Avec une croissance de 0,2 % et avec la marge d'erreur, on est plus sur du "pas de croissance" voir de la "décroissance" . mais apparemment on ne ment pas si on arrive à chan...

le 30/07/2019 à 14:55
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0.2 % au 2me trimestre est également la moyenne européenne. Ce n'est pas de la décroissance.

à écrit le 30/07/2019 à 11:03
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What a joke Quelle blague,...cela fait des années que la croissance du PIB stagne. La dernière fois que le PIB croissait c'était sous Rocard et Jospin...+3,8, +4,2.. si mes souvenirs sont exacts. C'était en 1995,97....depuis lors la France est en d...

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